3 mars 2007
written:27 février 2007

Le plan, espace à deux dimensions, a longtemps été considéré comme la forme absolue de l’espace de projection. Toutes les autres dimensions sont supposées se révéler dans la compression qui écrase l’univers dans sa représentation bidimensionnelle. Cette projection dans le plan est censée exprimer sinon la substance des choses, disparue dans l’opération, au moins leur essence. L’autre côté du plan, miroir ou fenêtre, constitue l’image virtuelle -au sens de l’optique- issue de la représentation.
Le projet est come back d’un de mes projets post-adolescent maintenant digne du Dump:
Dématérialiser le plan de projection serait ne garder que le passage ou ne considérer que la surface dioptrique qui sépare deux espaces apparemment complémentaires et cohérents, mais que la division opérée par le plan désigne comme étrangers. Une ligne sur les cloisons bornant l’espace de présentation marque l’intersection du plan ainsi défini et de l’architecture qu’il sectionne. En désignant le plan immatériel plus que la représentation qu’il refuse obstinément de supporter, cette ligne renvoie l’être à l’être et non à son image. Celui qui passe outre le plan qu’elle définit est comme scanné par l’écran invisible que traverse son corps.
Le condamné à mort de Visible Human Project, découpé congelé en fines tranches dignes du meilleur charcutier, est probablement le premier (corps) à avoir vécu physiquement ce passage qui a converti, chose rare, les tranches de sa chair en image, sa matérialité en objet numérique total. Une représentation qui n’épargne pas l’objet représenté. C’est probablement le premier cas d’une conversion substantielle, littérale sans passer par la lettre; une transsubstantiation du corps en image, irréversible. Si l’on exclue de la réversibilité la conversion de l’image en pâtée pour chien alimentant en cela le cycle de la nature. Encore un accéléré technologique qui ne fait pas le détail.

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Publié dans architecture, installation |
3 mars 2007
written:26 février 2007
Devant l’engouement, dans la mode actuelle, pour l’esthétique du camouflage qui semble réduire la guerre au stade de la banalité urbaine, je suis surpris que les opportunistes en tout genre, produisant, dérision ambiguë, des vêtement d’été en tissu de camouflage rose, n’aient pas encore produit un tissu camouflage vert ponctué de bourgeons et de motifs de fleurs.
Se cacher dans le printemps pour traquer le lépidoptère, me paraît de bonne guerre.

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Publié dans Fashion |
21 février 2007

Première tentative de Virtually Revisited Art.
Je propose de prendre Jackson Pollock comme cas d’école :
L’apport de Pollock porte essentiellement sur le rapport à la surface (All Over), l’implication du corps (gestuelle) et la revendication de la matérialité du médium (Dripping).
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Publié dans Virtually Revisted Art (VRA), interactive installation, painting, questions, recycling |
21 février 2007
Même si elles témoignent d’un processus relativement continu bien qu’apparemment chaotique, les mutations telluriques de l’art au 20ème siècle sont marquées par des moments d’irruption dont chacun correspond à la remise en cause plus ou moins radicale d’un ou plusieurs acquis esthétiques. C’est ainsi que se déplacent les frontières d’un espace de liberté que l’artiste semble vouloir élargir, probablement plus par soucis d’y trouver un terrain constructible que par revendication corporative.
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Publié dans Virtually Revisted Art (VRA), artists' career design, interactive installation, questions, recycling, theory |
21 février 2007
Player : un mauvais film de Rivette.
Projet de carrière d’artiste: Titriste
L’esthétique n’accorde pas au titre le rôle qu’il mérite. Réminiscence d’une époque qui confondait, en peinture, titre et étiquette du négociant. Pourtant le titre dispute souvent au concept le raccourci qui fait, ou bien l’économie de la matière voire du passage à l’acte, ou encore le contrepoint révélateur, comme la dentelle de soie rouge qui dépasse de la jupe un rien trop stricte. Mais là je m’égare.
On n’attend plus la vérité en peinture, est-ce une erreur?

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Publié dans Titlism, artists' career design, questions, theory |
18 février 2007

Blake’s palette (from rochester.edu)
Il y a la même obscénité dans le fait de donner à voir (à lire) les projets rejetés qu’à exposer la palette de l’artiste peintre.
Ce sont bien les couleurs choisies et préparées par le peintre que l’on voit, mais justement celles qui n’ont pas fini sur la toile. Candidate à la consécration, la pate est en reste, fixée sur un support d’oubli qui est simultanément le tremplin des couches supérieures, celles qui sont là au bon moment au point de convergence du désir de l’artiste et de leur consistance chimique et chromatique.
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Publié dans Dump structure, questions, theory, writing |
17 février 2007
Players : Couvent des Récollets, Université Européenne de la Recherche, Natan Karczmar, Jean-Pierre Faye, Fred Forest, Sophie Lavaud et tous les présents

Nous avons l’habitude de considérer que c’est le public qui choisi son spectacle et que c’est la qualité de ce spectacle qui définit le public dont la première qualité est le nombre. Je propose d’inverser la proposition après avoir testé les vertus de ce renversement.
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Publié dans easy art, interactive staging, live performance, not sure |
16 février 2007

Au fur et à mesure que la technologie se perfectionne, tendant vers un idéal que l’on peine encore à définir, l’appropriation artistique des outils emprunte des voies détournées, qui, loin d’échapper aux dernières sirènes n’en pose pas moins des questions troublantes.
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Publié dans live performance, mobile art, questions, video |
15 février 2007

J’avais besoin d’une petite lampe orientable. Pourquoi pas comme ça? Façon boîte de vitesses modulaire.
En fait j’aimerais qu’elle me donne aussi l’heure, donc ce serait un réveil avec une radio intégrée, il faudrait un ou deux haut parleurs, pourquoi pas une série de cubes chacun avec sa fonction qui s’additionneraient selon la combinaison souhaitée. Pourquoi préférer le modulaire au tout en un ? Peut être la dimension ludique, jeu de construction ou bien le sentiment qu’un produit industriel peut donner lieu à un semblant de personnalisation prédéfinie.

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Publié dans design, light, object, questions |
10 février 2007
One can invite Auto Bio, a friendly spyware, to hack all the messages one sends and, then, write the one’s life’s story, out of that. The text generator created by Jean-Pierre Balpe for Labylogue, the VR installation we did in 2000 with Jean-Baptiste Barrière, where the text has been written in this labyrinth as an interpretation of the dialogue between people in different locations, was similary.
By interpolating recognised words from our daily e-mails, Auto Bio only writes, for us, the main story lines of our life.

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Publié dans writing |