a Nano Step for Mankind players: Deepak Srivastava (Nasa), Victoria Vesna (UCLA), Sarah Diamond (Banff Centre), and many others… in 2003 The following text was written in the context of the Carbon versus Silicon think tank, gathering artists and scientists at the Banff Centre in 2003. During the conference, I was impressed by the high scientific level of the participants, and I felt embarrassed by my position as an artist, hardly trying to get the big picture. I was just wondering about the legitimacy of most of the graphic representations of the nano world that was for me more interpretations and justifications of theories, as if one would be trying to persuade the audience of the credibility of a desirable fiction. Probably because of the complexity of its features, this project has never been done. Arty-Fiction
I decided to do a performance for my conference. The text of my power point presentation should be at the same time and the definition of an art project questioning the scientific and/or aesthetic issues of the emerging nanotechnologies.
Tractacus Nano-Sociologicus
Archive pour la catégorie ‘Augmented Reality’
Tractacus Nano-Sociologicus
Mercredi 15 décembre 2010Spotters
Dimanche 21 septembre 2008Le spotting, qui constitue une activité à la motivation mystérieuse, réuni aussi bien ceux qui comptabilisent les passages de trains ou les décollages d’avion, que ceux qui, engageant des programmes d’envergure planétaire, tentent d’identifier des signes d’intelligence extraterrestre dans les signaux en provenance de l’espace (SETI). Traquer dans la récurrence ou dans les infimes variations des signes du quotidien ou de l’espace ce qui nous permettrait de mieux comprendre le monde, l’univers ou la logique de la SNCF relève d’une obstination qui ne cesse de nous émerveiller.
Que l’objectif soit de découvrir une explication, la confirmation d’un doute ou d’une certitude, ou l’évidence d’un complot, il y a dans la compulsion « spottique » quelque chose qui relève du questionnement métaphysique. La série des Spotters, inspirée du projet Red Light Spotters, vise à généraliser le principe d’Observation Systématique Obstinée (OSO, – – – ∙ ∙ ∙ – – –) appliqué au monde construit par l’homme, en le couplant à la tentative, désespérée, de traduire l’information résultante sous forme de son, de lumière, de vibration… susceptibles d’apporter des éléments d’intelligibilité dans la masse des artefacts et des comportements humains.
L’essence de l’Art contemporain
Jeudi 8 mars 2007Players : Delphine Fabbri-Lawson
Les esprits les plus sensés ont compris depuis longtemps qu’il importe peu de produire une œuvre significative, voire d’explorer des sentiers en friche, il est en revanche primordial de « faire art contemporain » comme le rappelait fort à propos un commissaire du centre Pompidou. On ne mesure jamais assez la portée de cette réflexion. La reconnaissance est la base de l’acceptation par le milieu, elle passe donc par la production des signes minima de respect de la norme implicite. Inutile alors de s’étonner de réactions de rejet qui relèvent non du rationnel mais de la nécessité de protéger tout ou partie des règles qui définissent le cadre institué dans lequel l’art peut se mouvoir en toute quiétude.
Il importe alors d’identifier les propriétés limites de ces signes extérieurs de contemporanéité qui font qu’immédiatement un critique, un commissaire ou un collectionneur se sente en terrain connu avec juste ce qu’il faut de frisson pour entrevoir un danger possible, certes existant mais qui ne saurait atteindre ni le corps ni l’esprit de celui qui le pressent.
Parmi ces attributs légitimant, certains traits constituent une forme de permanence qui leur octroie une pertinence durable.
Dans un autre registre, l’usage en agroalimentaire des aromes, qui conforte le consommateur dans l’idée que ce qu’il mange contient de la fraise authentique, fraichement cueille avec cet indéniable gout de terroir qui caractérise le produit de culture biologique de bon aloi, est de cet ordre.
Je propose de rechercher l’équivalent artistique et d’en faire l’œuvre, d’atteindre ainsi l’essence de l’art contemporain.
Parmi les huiles essentielles de l’art contemporain, j’écarte d’emblée le parfum de l’huile de lin. Avec la térébenthine il marque trop l’exposition des années cinquante pour donner ce fumet actuel qui doit affecter toute tradition durable. L’odeur de peinture vinylique qui caractérise la white box fraichement rénovée est plus discrète et plus indéniablement présente dans les vernissages de bon ton.
L’huile essentielle « Art Contemporain », pourra être distribuée en flacon de petite taille, au design ascétique, dans les boutiques des musées, ou mieux, chez les revendeurs de fournitures pour artistes.
Récupération : Cloner l’abbé Pierre
Lundi 22 janvier 2007L’abbé Pierre vient de mourir à 94 ans.
Eu égard à l’action et à l’image du personnage, faut-il :
Le canoniser ?
Collectionner ses reliques ?
Le cloner ?
Cette dernière hypothèse, en une période où il devient tendance en politique que de s’élever en faveur des sans abris, paraissant la plus stimulante la question devient :
Cloner l’abbé Pierre, serait-ce :
Une œuvre d’art ?
Un geste politique ?
Une performance scientifique ?
Un témoignage d’affection ?
Projet : parce que plus réaliste, je propose d’empailler l’abbé Pierre. La dépense sera raisonnable et par là même, plus en accord avec ses convictions, et ça permettra à tout ceux que son message à laissé indifférents de venir se recueillir sur sa dépouille sans avoir à l’entendre. Cependant, le dispositif, baptisé alors générateur automatique de culpabilité, inclura un enregistrement qui restituera en boucle les grands moments de ses discours.
La Lance à images
Mercredi 10 janvier 2007Conçue pour le projet Match du futur, la Lance à Images pourrait être récupérable…
Vedute
Vendredi 29 décembre 2006writen:26 décembre 2006
L’écran est la fenêtre ouverte sur un monde à la temporalité élastique.
Vedute (« vues ») est une série des pièces fondée sur la transparence altérée du mur qui supporte la fenêtre.
D’un côté de la cloison : l’écran neutralisé, une fenêtre-image. De l’autre : une camera.
Sur l’écran on voit en transparence ce qui se passe de l’autre côté du mur, mais les strates temporelles s’additionnent et le présent redevient un moment fantomatique de l’histoire du lieu qu’il altère un temps. Il s’évanouit lentement mais construit l’image en devenir pour une fraction, certes infime, mais définitivement écrite dans la durée de l’image ou s’accumule l’histoire.
Pourfendeurs de champs
Mercredi 15 novembre 2006Effet d’optique
Puisque l’on peut suivre sans effort les dérives du regard sur l’image, imaginons une forme déviante de la stéréoscopie, supposée rendre «solide» le regard, construisant un espace pervers, de l’ordre de ceux qui se confondent en effets de plaisir, dans lequel la distance relative augmente avec l’intensité du regard sur la chose.
Plus tu m’intéresses, plus tu me sembles loin.
L’objet du désir, convu plus que convoité, sans dégradation linéaire – réduction perspective de la taille – s’éloigne du regardeur, voyeur mal vu de la scène. Ce n’est pas ici le transtrav («effet Husum» disent les exégètes de l’optique cinéphilique contre-nature) de gaie mémoire, mais le trouble définitif du sens en dérive, de l’inassouvi enfin hors d’atteinte.
Back Frame
Lundi 30 octobre 2006Player: FIAC 2006
Les médias construisent une image du monde qu’ils voudraient frappée du sceau de l’authenticité plus que du merveilleux. Les reality shows font converger l’ensemble des regards vers un groupe singulier, pris pour son apparente normalité, et que le regard collectif et l’alchimie médiatique transmutent en exceptionnel. Le projet de la peinture jusqu’au milieu du XIXème siècle était le plus souvent de transposer l’exceptionnel en lui conférant une substance tangible. Renversons la proposition.
Back Frame est un dispositif de taille réduite qui vient s’intégrer au cartel qui accompagne quelques tableaux, majeurs ou mineurs, d’un grand musée.
Il contient une camera et un dispositif de transmission wifi. Chacun peut alors avoir chez lui un écran de la taille du tableau original. C’est son intérieur qui devient objet des regards, c’est son monde qui devient l’œuvre qu’un public attentif défile pour admirer.
Certains se penchent même pour voir le détail et apprécier la facture : ceux qui s’approchent pour lire le cartel. Chaque pièce à un titre:
Les Arnolfini Back Frame
La Joconde Back Frame
L’enlèvement des Sabines Back Frame
La Femme qui pleure Back Frame
Si l’auteur du tableau est auteur du regard qu’on porte sur lui, alors il faudrait signer chaque pièce par son nom.
Touristic Democrazy
Mercredi 25 octobre 2006
Des lunettes d’observation du type de celles que l’on trouve sur les lieux touristiques pour observer le paysage. (Adaptation des lunettes de Cosmopolis : http://cosmopolis.info ?). Un peu comme celle que nous implanterons sur l’Arc de Triomphe à Paris.
A partir des données provenant des réseaux téléphoniques sans fil (variante GPS). Chacun déclare son numéro comme étant OUI ou NON. Selon sa localisation dans les cellules du réseau, un cercle correspondant semble recouvrir une partie du territoire correspondant observable depuis les lunettes. OUI en bleu et NON en rouge. On voit au long du jour les surfaces colorées augmenter et recouvrir progressivement le territoire. OUI et NON peuvent être remplacés par toute alternative binaire.