Archive pour la catégorie ‘Net’

Last Life (reminder)

Mercredi 4 juin 2008

Last Life online
Un jeu en ligne, reality game, pour gagner sa vie :

Alors que les metavers persistent à nous proposer des substituts colorés à la grisaille de notre quotidien, que les jeux vidéo nous offrent un nombre de vies égal à notre capacité à réduire celle des autres, il me paraît urgent de rappeler que le temps réel que l’on passe à se forger une vie 3D, on ne le passe pas à reconstruire la notre à l’image de nos rêves.

Le Reality Show appliqué au jeu vidéo en ligne

LAST LIFE ! Enjoy It

Si les autres préfèrent votre réalité à la leur, vous avez gagné !

Chacun met en ligne une webcam qui filme une partie de sa vie, de son environnement ou du monde réel alentours.
Un modèle blanc de la ville constitue la surface d’affichage de ces cadres de vies qui sont placés dans l’espace tridimensionnel à la place équivalente à celle qu’il occupe dans le monde réel.

Le temps que d’autres passent à observer cette fenêtre sur notre vie, est du temps de leur vie qu’ils dédient à la notre. Ça fait autant de points d’intérêt à notre actif. Le gagnant n’est pas celui qui fait le plus de points d’intérêt mais celui qui atteint l’objectif de visibilité qu’il s’est fixé. On peut, par exemple, faire le pari de n’intéresser personne et, bien que présent dans l’espace « publique » ne faire l’objet d’aucune attention. Le jeu peut distinguer les participants des visiteurs. Les visiteurs ne peuvent qu’ajouter des points d’attention. Les participants perdent des points équivalant au temps qu’ils passent à regarder les autres plutôt qu’à agir sur le réel pour atteindre leur objectif.

Last Life est aussi le titre d’une oeuvre de Grégory Chatonsky : Last Life

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I’ve Heard of It

Samedi 3 mars 2007

Une des formes absolues de l’art possible est la rumeur. La valeur d’une œuvre est maintenant plus déterminée par ce que l’on en dit, par l’image mentale construite sur ce qu’en véhiculent les autres. Combien d’opinions et de jugements sont fondés sur une connaissance de seconde main de l’objet?
Une grande réussite artistique serait de créer la rumeur, forme définitive de l’œuvre, dont la propagation sera grandement facilitée par les réseaux.
L’œuvre dont on parle, sans autre existence que ça diffusion médiatique, sera reprise par les blogs, commentée dans les listes, jugée par contumace; Interprétée, glosée, sur la base des commentaires et jamais de sa représentation encore moins de sa présentation. Que saurions nous des Raisins de Zeuxis et de l’œuvre de Parrhasios sans Pline l’Ancien qui les a bien entendu relayés voire inventés? On en parle encore…

Pour une oeuvre improbable, « Cast in Sigh », quelques phrases à glisser sur les blogs et les listes, ou dans des versions modifiées de textes émanant de critiques célèbres cités fort à propos, une partie du texte original étant conservée:
« Il en va tout autrement de « Cast In Sigh » qui dépasse l’entendement. »
« En revanche, « Cast in Sigh » donne une interprétation toute différente du sujet qu’il serait difficile de restituer sans une confrontation directe à l’œuvre. »
« Une seule pièce surnage : « Cast in Sigh »  »
« Une occasion unique de découvrir « Cast in Sigh »"
« Le musée n’ayant pu payer le montant exorbitant de l’assurance « Cast in Sigh » ne figurera pas dans l’exposition »
« Pour « Cast in Sigh » il faudrait plutôt parler de Ready Trade tant l’évolution de la cote de cette pièce exemplaire dépasse l’entendement »
« Peu d’œuvres exc…

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Art Buzz, l’Art a posteriori

Mardi 23 janvier 2007

Deux phénomènes expliquent que beaucoup de projets artistiques ont plus d’impact par ce qu’on en dit que parce ce qu’ils représentent en acte :
- La difficulté de « mettre en œuvre » des dispositifs complexes qui font appel à des technologies non maîtrisées
- et la difficulté de faire appel à la contribution du public, encore moins contrôlé.

Ceux qui parcourent le monde en quête de révélations esthétiques savent que la réalité est amère et apprécient que les médias sachent en donner une image suffisamment flatteuse pour que le genre ne souffre pas trop de ses avortons conceptuels et autres erreurs de jeunesse.

Tirant parti de ces limites comme des bandes d’un billard sphérique de grandes dimensions, je propose un profil de carrière d’artiste entièrement fondé sur l’Art a posteriori. A quoi bon produire de l’échec si la réussite médiatique est possible à l’énoncé du projet, à quoi bon produire, tout simplement, si le vrai travail de l’artiste est d’obtenir qu’on en parle quoiqu’on ait vu.
Les médias actuels permettent cette acrobatie qui consiste à alerter, mais un peu tard, d’événements courant la planète que personne ne verra jamais.
Là commence le travail véritable de spam ciblé, de relais complaisants –un critique bienveillant qui dira combien c’est beau en totale méconnaissance de cause- de définition du projets possibles, de la cohérence du parcours, des références invérifiables, des localisations improbables mais si crédibles que beaucoup jurerons en avoir été, de manifestations si larges qu’on pourrait en avoir manqué des fragments qui sont maintenant ceux dont « on » parle. L’art serait-il une affaire de buzz ? Après le vaporware qui a gonflé les startups de l’Internet, le VaporArt pourrait gonfler les catalogues de galeries et les bios d’artistes jusqu’au point où une histoire parallèle de l’art s’écrirait sur la base de témoignages apocryphes. N’est-ce pas aussi faire œuvre que de dépeindre l’artiste qu’on aurait pu être, alors que le virtuel autorise un genre de fiction intermédiaire dont l’artiste serait le médium, entre la vie et le roman ? Finalement plus réel que la fiction, puisqu’il s’ancre dans la chair même de l’auteur.

En faisant de l’œuvre la fiction d’un artiste physiquement réel, le projet se distingue néanmoins de l’approche brillante de Paul Devautour et Yoon Ja dont la collection, faite d’œuvres authentiques, intègre la fiction de l’artiste comme composante structurelle.

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Blog For Ever (BLOFE)

Samedi 20 janvier 2007

BLOFE

Il y aurait, dit-on, un rapport direct entre la qualité de l‘écrit et la durabilité du support. Combien de messages partis sur le Net que l’on rêverait n’avoir jamais envoyés? L’erreur provenant de la confusion en immédiateté entre le web, le chat et le téléphone.

Le Blog est de cet ordre. Il partage avec la chose écrite sur papier dans le quotidien le fait de ne s’adresser à d’autres qu’ailleurs et aujourd’hui, contrairement au livre que la nature destine à durer la satiété des vers. C’est probablement une erreur de penser que la vague de posts suivante viendra recouvrir la précédente et il se pourrait qu’un jour lointain on exhibe des écrits compromettants, produit dans l’instant, et sauvegardés par la pulsion mnémonique maladive de collecteurs insatiables.

Il faut retrouver la conscience d’une pérennité masquée par l’immatérialité du support. Chaque mot doit être écrit, même au présent, pour supporter l’épreuve du temps, la mutation des contextes et la dérives des interprétations (Barthes disait qu’il fallait « accepter les surprises du sens »).

Je propose donc d’écrire le premier blog gravé sur marbre, puis scanné pour la mise en ligne. La télélithographie est née.

Selon les contraintes locales ont peut imaginer de faire la même chose en écrivant à la plume sur parchemin, voire sur papier, mais la pratique est déjà courante.

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Le Grand reflecteur

Mercredi 10 janvier 2007

Série des Arcs
L’Arc est un passage (une porte pour le retour de l’armée victorieuse). C’est aussi un émetteur de messages, un sémaphore. Sa périphérie en est couverte, sous forme sculptée qui du Départ des combattants à la Paix tâchent de nous dire les étapes par lesquelles passent les stratégies impériales puis les acteurs de la Défense nationale.

Il conviendrait, à une époque où le monument est un lieu de tourisme, visité à 90% par des étrangers qui en apprécient le point de vue penser cette circulation de symboles dans les deux sens, récepteur et émetteur. C’est bien là la base du dialogue.
Arc Crown
Le projet ici est de proposer de faire de l’arc un grand réflecteur qui reçoit par Internet les messages du monde entier qui disent comment maintenant et dans l’histoire le dialogue à été promu comme alternative aux conflits. Reprenant la symbolique de l’étoile, du haut de l’Arc partent 12 faisceaux lumineux, qui renvoient en binaire (allumé/éteint) les messages reçus dans toutes les directions. Ce n’est plus un message unique mais un relai pour les tentatives de toutes origines de s’adresser au monde.

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Business Model (BM)

Vendredi 29 décembre 2006

written: 26 décembre 2006

Toute démarche artistique est-elle dénuée de business model?
L’artiste ne cible-t-il pas un public, une « clientèle » qui se passe de guillemets, un modèle économique qui devrait lui assurer la survie économique, psychologique, historique et/ou médiatique?
Le réseau induit des modes de production, de distribution et d’accès à l’information qui opèrent un glissement des logiques d’échange et des circuits marchands.
En quittant le Temple et le sacré, l’œuvre à adopté la logique d’image de l’aristocratie puis celle de la bourgeoisie ascendante.
Il est encore trop tôt pour déterminer si la fuite des matières par le réseau induira des comportements et une mutation significative de la production et des circuits de dissémination artistique.
Face à ce constat, le Dump devient un espace pour interroger et tester des modèles économiques, dissidents ou résolument conformistes.
Ces modèles eux-mêmes sont autant de projets d’action/création.

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Gai

Mardi 5 décembre 2006

Je me suis dit : « il est temps que je mette une image, ça serait plus gai. »

Trouvée sur Google en demandant « gai »:

Gai

Il est bon parfois de s’en remetttre à la machine pour faire des choix, sinon pertinents, du moins irresponsables.

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Kill ME! Love ME!

Dimanche 3 décembre 2006

Easy art, come back
Google Hacking, on line and installation

Once again, I found this project lost in my computer. Coming from Google, thousands of pictures of people found with the keyword “ME”.

« Love ME » prints them one after the other.
« Kill ME » erases it from the hard drive.

On the web site, visitors can vote if “ME” (“I”?) should be killed or loved, erased or printed out. The visitor actually ends their virtuality or actualises it.

Kill ME! Love ME!

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Hang it on your wall and call it an « installation. (NoCA)

Vendredi 1 décembre 2006

Received today SPAM

Message subject: Hang it on your wall and call it an « installation ».

No Kiding

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Stealth Proactive Art Massage (SPAM)

Dimanche 26 novembre 2006

L’intelligence déployée pour franchir nos firewalls et autres filtres antispam, devrait être reconnue à sa juste mesure. On est proche ici de la tactique militaire et de la création à l’état pur.

Les formes les plus efficaces font appel à l’art de l‘image comme à l’art de l’écrit. Elles touchent à des compétences variées.

L’art de l’ « objet » : titre du message. L’art du texte qui tente de dire que non il ne s’agit pas de plâtre sous forme de gélules ayant des propriétés stimulantes propres à redresser un obélisque en gelée.

L’art de l’image qui nous dit en couleur ce que nous ne voudrions pas lire en noir sur blanc. C’est là un art difficile. Alors que les artifices de la communication nous ont appris que les vessies sont belles comme des lanternes et que tout le monde le pense alors pourquoi rester isolé, nous prenons conscience du fait qu’il est inutile de résister et les Warhol du réseau devraient s’emparer des clichés magnifiés de la communication furtive (stealth communication) pour fonder une vision optimiste et soumise aux nouveaux dieux dont les pouvoirs dépassent les promesses, au moins en chiffre d’affaire.

Exposons-les !

stealth art

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