Archive pour la catégorie ‘interactive image’

Silence ! (2)

Dimanche 29 juin 2008

Silence

Une image, un tableau dans un espace public qui ne devient visible que lorsque personne ne parle proximité. Il s’efface lorsqu’une voix s’élève. Il énonce par son comportement les conditions de son appréciation. La visibilité de l’image est inversement proportionnelle au bruit environnant. Appliqué à la publicité urbaine le principe contredit la stratégie du phatique. L’interpellation n’est plus le moyen d’imposer l’image au regard du passant. Celui-ci, dans le doute, se verra obligé d’interrompre le cours de sa vie pour prendre connaissance d’un message dont il décidera s’il en est ou non le destinataire. La structuration de certains réseaux de communication est fondée sur ce modèle : chacun émet pour tous, seul le vrai destinataire « écoute ».

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Eleate Painting (Liminal Art)

Samedi 17 mars 2007

Que serait une forme qui n’en finirait plus de tenter d’émerger de l’indéterminé ?
Une matière, une image dont les contours, en perpétuelle quête d’apparition, resteraient toujours un pas en deçà de l’identifiable et du reconnaissable.
De l’in-formation inachevée, de la virtualité en mal d’actualisation. La mise en scène du devenir dans son perpétuel inaccomplissement.
Une œuvre qui refuse perpétuellement de se donner, en restant au stade de la promesse ne peut qu’exploiter la frustration comme stratégie de séduction.
Le projet contiendrait par nature un véritable pouvoir de fascination. Le cerveau tout près de l’intelligible ne peut se résoudre à renoncer de renouer les fils mouvants du sens.

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Vedute

Vendredi 29 décembre 2006

writen:26 décembre 2006

L’écran est la fenêtre ouverte sur un monde à la temporalité élastique.
Vedute (« vues ») est une série des pièces fondée sur la transparence altérée du mur qui supporte la fenêtre.
D’un côté de la cloison : l’écran neutralisé, une fenêtre-image. De l’autre : une camera.
Sur l’écran on voit en transparence ce qui se passe de l’autre côté du mur, mais les strates temporelles s’additionnent et le présent redevient un moment fantomatique de l’histoire du lieu qu’il altère un temps. Il s’évanouit lentement mais construit l’image en devenir pour une fraction, certes infime, mais définitivement écrite dans la durée de l’image ou s’accumule l’histoire.

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Video Reality Switch (VR Switch)

Jeudi 23 novembre 2006

See below first

Player: Jean-Paul Fargier

There are videos made without specific beginning or ending. Couldn’t we have a Realty Switch to commute these from one to another, on the dynamic White Box walls?

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Pourfendeurs de champs

Mercredi 15 novembre 2006

Effet d’optique

Puisque l’on peut suivre sans effort les dérives du regard sur l’image, imaginons une forme déviante de la stéréoscopie, supposée rendre «solide» le regard, construisant un espace pervers, de l’ordre de ceux qui se confondent en effets de plaisir, dans lequel la distance relative augmente avec l’intensité du regard sur la chose.

Plus tu m’intéresses, plus tu me sembles loin.

L’objet du désir, convu plus que convoité, sans dégradation linéaire – réduction perspective de la taille – s’éloigne du regardeur, voyeur mal vu de la scène. Ce n’est pas ici le transtrav («effet Husum» disent les exégètes de l’optique cinéphilique contre-nature) de gaie mémoire, mais le trouble définitif du sens en dérive, de l’inassouvi enfin hors d’atteinte.

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Chez VW, le battement d’aile de coccinelle ne manque pas d’air

Mercredi 15 novembre 2006

Le mapping serait-il la mutation numérique de la métaphore ?

Les tropes s’attrapent par paire, de nos jours binaires ou de paires en pairs chacun trouve un compte plus ou moins bon, relativement satisfaisant, et certains termes que l’on pourrait traduire par transposition, plaquage, nappage, cartographie prennent un sens singulier et néanmoins délicieusement révélateur.

Nombre d’œuvres qu’on tague numériques fondent leur dimension poétique sur l’art du mapping. Il n’est pas question ici de technologie, mais de transposition, au sens rhétorique et musical.

Quand les chaînes causales rejoignent les associations poétiques, le mapping trouve une place attendue et confortable. Les faits se plaquent l’un sur l’autre sans que pour autant l’excitation esthétique opère.

Projet :

C’est ainsi que le spectateur, esclave et maître du spectacle, voit l’image ciller au rythme de ses paupières qui trahissent l’ennui comme l’excitation. Quand les phases béantes de cette intermittence vomissent le flot mal digéré de la télé. Le zapping piloté par le papillon dans sa cage qui de l’aile coupe le flux continu de la télécommande qui dit quand et comment l’image suffit. Le battement devient nombre et les programmes s’enchaînent en plans débridés. Le montage asservi, à rien, sinon à l’alea du libre cours du corps sans sens, à la rythmique physique, pertinente au-delà des signes en suspens. C’est ici la chaleur qui pilote le lépidoptère. Elle nous dit qu’ailleurs, à Sydney, le soleil faiblit. Lui qui se reflète sur les lunettes miroir d’une pin-up qui se gratte d’aise face à l’image en ligne d’un bellâtre qui luit, s’en fout car il pense que l’art est affaire de loto.
Le hasard a ses lois que l’art ne connait pas. Toujours.

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Soul Sucker

Dimanche 12 novembre 2006

Black Hole evolution
Installation interactive

Dans le projet Black Hole la surface noire aspire physiquement le spectateur. Dans Soul Sucker Une seconde ouverture juxtaposée, de même dimension, nous donne à voir notre image devenue particules de poussières aspirées par l’image absente.

Soul Sucker

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Das Es (ça)

Samedi 11 novembre 2006

Peinture, lumière

Les limites de la perception définissent le territoire du doute. On présuppose que l’œuvre picturale doit tenir de l’énigme pour activer dans l’esprit du regardeur les mécanismes d’interprétation qui contribuent à l’émotion esthétique (que de certitudes, qu’il faut parfois abandonner pour retrouver intact le plaisir de la chair).

Une toile blanche. Peinte uniformément. Un autre monochrome.

Alors une lumière fugace – qui marque plus par la persistance de l’impression qu’elle laisse sur la rétine que par la durée d’impact réel devrait créer cette vision. Une sorte de retour forcé du refoulé.

Le regardeur attentif peut distinguer, croit-il, une silhouette qui flotte à la surface mais disparait dès qu’il tente de mieux la voir.

Une surface de leds, derrière la toile, éclaire une fraction de seconde, laissant apparaître par transparence le contenu, le temps d’être absorbée par la surface blanche.

Le sujet de l’apparition n’est révélé au propriétaire de la toile que lorsqu’elle lui est livrée. Le contenu n’est déterminé par l’artiste qu’à la suite d’une discussion plus ou moins longue avec le futur collectionneur. Le message subliminal lui est destiné.

Das Es

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Thrills

Mercredi 1 novembre 2006

composition visuelle et sonore
Temps réel

Player : TGV, arrêt en pleine campagne.
Le vent caresse une petite butte de terre couverte d’herbe et de graminées qui longe la voie.

Il y a quelque chose de sensuel dans cette caresse et l’on sentirait presque la colline vibrer d’émotion.
Sans le son, nulle violence dans le geste.

shrills

L’herbe complaisante ou réticente réagit au contact comme les poils sur la peau. Certains mouvements plus amples rappellent le glissement des muscles sous la peau frémissante du cheval.
Dans cette relation complexe entre un flux et une matière particulièrement réceptive, on retrouve exprimée la richesse des nuances qui régissent les relations de groupe soumises à des flux d’information ou de pouvoir. Chaque brin d’herbe se courbe sous la caresse puis semble, lorsque le vent s’intensifie, plier sous la pression. S’il émettait un son traduisant d’abord le plaisir puis la résistance enfin la douleur, l’ensemble de la butte traduirait cette rencontre ambiguë en un concert murmuré. Les mouvements plus amples qui suggèrent une réaction de la terre comme un corps musculeux seraient traduits par une autre entité sonore participant au dialogue charnel de la nature qui s’abandonne à elle-même.
Comme à la surface de l’eau distordue par la houle et les vagues, c’est la zone de contact entre les deux éléments, celle qui constitue aussi en d’autres lieux la « peau » de l’architecture, qui traduit la qualité de la relation intérieur/extérieur, résistance à la différence des natures, à l’hostilité possible de l’extériorité, à la tentative de contact. Le dialogue s’instaure quand la matière a la souplesse de jouer la rencontre comme une partition à deux voix ou une chorégraphie à deux corps.

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Protect Your Image

Lundi 23 octobre 2006

Animated photography

written : 18 octobre 2006

Protéger son image –copyright– ou son image –ID– semble pour beaucoup être un enjeu. Il faut satisfaire la demande.

Protect Your Image est un écran face auquel le spectateur se voit, photographié. L’image sous ses yeux est scannée. Elle est immédiatement traduite en informations chiffrées codée selon les normes du code barre.

Deux possibilités :

1-Ce sont les valeurs de l’image qui sont traduite, avec une résolution nécessairement très basse, en équivalent code-barres.

2- ce sont les valeurs RGB sur 256 niveaux qui sont traduites en équivalent numérique code-barres.

Et nous voilà rassurés !


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