Dans une ancienne décharge, une carrière, des bidons comme stockés là clandestinement. À l’abri des regards et loin de tout lieu habité. Dessus : Art Contemporain et le pictogramme « bio hazard ».
Archive pour la catégorie ‘installation’
Dump by the Metre dump #163 instance 1
Dimanche 16 décembre 2007
Players: Jean-Jacques Gay, Vincent Allain, Eesi
Réalisation et exposition de l’instance 1 de Dump by the Metre dans le cadre de l’exposition :
Des Grandes Questions à la Décharge (from the Big Questions to the-dump.net)
10 janvier – 8 février 2008
Ecole des Beaux Arts de Poitiers
10 installations de Maurice Benayoun (1994-2008).
Ecole Européenne Supérieure de l’Image
site de l’Eesi
Falling Pixels dump #159 instance 1
Dimanche 16 décembre 2007
players : Delphine Fabbri-Lawson, Florent di Bartolo
Premier projet du Dump réalisé et exposé. La question reste de savoir si, avec la concrétisation de cette instance, Falling Pixels peut rester dans le Dump. Une réponse peut être que c’est justement ce qui permet de continuer à le décliner.
Exposé du 24 octobre au 3 novembre
Ancien Musée de peinture
Grenoble, France
Manifestation Zone IP
Organisation : Fluid Image
Commissaire : Delphine Fabbri-Lawson
Montage : Florent di Bartolo
site web Zone IP
Dump by the Metre
Dimanche 16 décembre 2007
Le programme de flux en télévision est fait pour une consommation mesurée. Valorisée dans la quantité, la qualité supposée du programme est une fonction du temps de vie que le public-moyen est prêt à consacrer à sa découverte. La création de flux, blogs et autres décharges en temps réel, est soumise à ces mêmes critères d’évaluation. Que dire de la version imprimée d’un blog sinon qu’elle apparaît contre-nature : renversant la chronologie, rétablissant l’hyperlien naturel du parcours erratique et compulsif du regard qui se substitue à l’hyperlien technologique, par essence préconstruit et en attente d’une activation anticipée.
La transposition imprimée du blog doit transposer dans l’ordre de l’observation de l’objet ce qu’est la temporalité dans la découverte de la version en ligne.
Je propose d’imprimer sur un rouleau dont la longueur extensible sera celle du texte en ligne. Un usage s’impose: le papier peint. Le blog devient surface qui s’usera avec le temps. La lumière nécessaire à l’affichage sur écran contribuera à sa dégradation inéluctable. La fonction « décorative » du papier peint -qui répète à l’infini des motifs inanimés, oiseaux, fleurs, motifs géométriques inspirés ou non de la nature- est portée par la succession rythmée des lignes, le graphisme austère des colonnes de blog, l’irruption chaotique des images. Dump by the Metre, typique de la production d’un papier peintre, porte en elle son modèle économique : le papier peint est ici vendu au mètre, unité de consommation acceptable en l’espèce.
Hyper Potlatch
Samedi 17 mars 2007Réaliser, pour achever le projet nouveau réaliste et le transcender dans sa dimension urbaine et sociale, la compression d’un hypermarché.
L’hypermarché Carrefour de Garges-Lès-Gonesse qui alimenta la poésie de mon adolescence transformé en une galette recouverte d’une épaisse couche vitrifiante.
La surface résultante, d’une transparence et d’une brillance parfaite conservera pour les temps futurs le témoignage d’une abondance au détail.
Vu la surface ainsi dégagée il conviendrait de lui donner une fonction:
Une patinoire pour les enfants du quartier.
Une variante pourrait être d’inviter les enfants des pays pauvres (« émergents », en « accession à la richesse »…) à venir patiner gratuitement.
Plan 1.0
Samedi 3 mars 2007written:27 février 2007
Le plan, espace à deux dimensions, a longtemps été considéré comme la forme absolue de l’espace de projection. Toutes les autres dimensions sont supposées se révéler dans la compression qui écrase l’univers dans sa représentation bidimensionnelle. Cette projection dans le plan est censée exprimer sinon la substance des choses, disparue dans l’opération, au moins leur essence. L’autre côté du plan, miroir ou fenêtre, constitue l’image virtuelle -au sens de l’optique- issue de la représentation.
Le projet est come back d’un de mes projets post-adolescent maintenant digne du Dump:
Dématérialiser le plan de projection serait ne garder que le passage ou ne considérer que la surface dioptrique qui sépare deux espaces apparemment complémentaires et cohérents, mais que la division opérée par le plan désigne comme étrangers. Une ligne sur les cloisons bornant l’espace de présentation marque l’intersection du plan ainsi défini et de l’architecture qu’il sectionne. En désignant le plan immatériel plus que la représentation qu’il refuse obstinément de supporter, cette ligne renvoie l’être à l’être et non à son image. Celui qui passe outre le plan qu’elle définit est comme scanné par l’écran invisible que traverse son corps.
Le condamné à mort de Visible Human Project, découpé congelé en fines tranches dignes du meilleur charcutier, est probablement le premier (corps) à avoir vécu physiquement ce passage qui a converti, chose rare, les tranches de sa chair en image, sa matérialité en objet numérique total. Une représentation qui n’épargne pas l’objet représenté. C’est probablement le premier cas d’une conversion substantielle, littérale sans passer par la lettre; une transsubstantiation du corps en image, irréversible. Si l’on exclue de la réversibilité la conversion de l’image en pâtée pour chien alimentant en cela le cycle de la nature. Encore un accéléré technologique qui ne fait pas le détail.
Art Total
Dimanche 4 février 2007La relation de l’œuvre au cadre et de l’art à ses espaces d’accueil et de légitimation a beaucoup occupé l’artiste du XXème siècle. Dans les multiples acrobaties conceptuelles qui on conduit Klein à exposer le vide, Armand le plein, Buren à mettre en scène le musée comme contenu de l’œuvre, il reste un créneau pour les tenants de l’Art Total.
Il s’agit ici de réaliser une structure gonflable dont la géométrie reprend à l’identique le volume intérieur du lieu d’exposition. Une fois la structure gonflée, la totalité de l’espace est occupé par l’œuvre. Le public est donc soit exclu – poussant jusqu’au bout l’idée que le lieu et l’objet de l’art ne sont jamais si forts que lorsque le public les ignore – soit invité à visiter l’œuvre de l’intérieur faisant pleinement l’expérience d’une peau presque vivante.
Un lieu d’exposition aux parois vitrées ajouterait beaucoup au projet. La relation entre structure architecturale et structure gonflée serait visible de l’extérieur.
Spin City
Samedi 13 janvier 2007Robotic, cars, light ball and cotton yarn
Cars are built to move avoiding each other trying to draw circles on the floor. One turns clockwise, the next one counter-clockwise. In the middle of the room: a ball of light. The bobbins can be on top of the cars or fixed to the ceiling. At the end, the cars are stuck one to each other, and part of the light is hidden by the wires.
Le Match du Futur
Mercredi 10 janvier 2007Players : Florent di Bartolo, Christophe Girault…
J’apprends hier que ce projet est refusé. C’est un projet de situation éducative destinée à un lieu dédié au développement durable. Sa place est maintenant dans le Dump ! À la décharge !
Le dispositif global est constitué de 3 espaces dont deux sont inclus dans un caisson et le dernier en jaillit comme pour annoncer la fin de l’histoire.
1 – AVANT
Le visiteur entre dans le premier espace. Des formes oblongues, translucides, lumineuses et souples jaillissent du sol. Les lances à images. Le visiteur s’en empare. Il comprend vite qu’en dirigeant l’extrémité du tube qu’il a en main, il projette des images. Dans une frénésie de consommation, de dépense, il recouvre la surface d’images composée de fragments qui se reconstituent progressivement donnant à voir les conséquences de comportement collectifs non mesurés.
Grace à la commande qu’il a en main, il peut choisir un des facteurs d’action et projeter le futur : la croissance, les énergies fossiles, la surconsommation sont autant de facteurs qui déterminent l’image que les visiteurs produisent en temps réel du futur qu’ils se créent.
2 – APRES
Passant naturellement dans le deuxième espace, le visiteur se retrouve de l’autre côté de l’écran. Il découvre le résultat de ses actions précédentes. Maintenant il peut agir sur le passé pour infléchir la tendance et déterminer un futur à l’image de ses rêves. L’éducation, les énergies renouvelables, la gestion des déchets, l’optimisation des transports, autant de modalités d’action qu’il pourra projeter pour effacer les scénarios-catastrophe engendrés dans le premier espace.
3 – …/…
No Shadow, No Doubt
Vendredi 29 décembre 2006written: 27 décembre 2006
Dans une pièce saturée de lumière – les murs sont eux-mêmes des caissons lumineux – qui entourent un volume central qui semble neutre, affecté d’aucun relief.
Toutes les surfaces sont uniformément blanc mat.
Lorsque le visiteur s’approche, l’ombre portée de son corps sur l’objet révèle, par sa distorsion et la variation de valeurs qu’il induit, le bas-relief sur le volume qui se révèle sculpté.
Le déplacement du visiteur induit des lectures différentes en révélant un relief différent.