Archive pour la catégorie ‘video’

Blind Love Ready Made dump #6 instance 3

Dimanche 16 décembre 2007

Blind Love Ready Made
Players: Jean-Jacques Gay, Vincent Allain, Eesi

Réalisation et exposition de l’instance 3 de Blind Love Ready Made dans le cadre de l’exposition :

Des Grandes Questions à la Décharge (from the Big Questions to the-dump.net)
10 janvier – 8 février 2008
Ecole des Beaux Arts de Poitiers
10 installations de Maurice Benayoun (1994-2008).
Ecole Européenne Supérieure de l’Image
site de l’Eesi

1 Star2 Stars3 Stars4 Stars5 Stars (2 votes, average: 3, 50 out of 5)
Loading ... Loading ...

Falling Pixels dump #159 instance 1

Dimanche 16 décembre 2007

Falling Pixels
players : Delphine Fabbri-Lawson, Florent di Bartolo

Premier projet du Dump réalisé et exposé. La question reste de savoir si, avec la concrétisation de cette instance, Falling Pixels peut rester dans le Dump. Une réponse peut être que c’est justement ce qui permet de continuer à le décliner.

Exposé du 24 octobre au 3 novembre
Ancien Musée de peinture
Grenoble, France
Manifestation Zone IP
Organisation : Fluid Image
Commissaire : Delphine Fabbri-Lawson
Montage : Florent di Bartolo
site web Zone IP

1 Star2 Stars3 Stars4 Stars5 Stars (3 votes, average: 3, 67 out of 5)
Loading ... Loading ...

Falling Pixels

Mardi 4 septembre 2007

fallingpixelss.jpg

Difficile de regarder l’homme qui tombe du World Trade Center sans traquer l’évidence qui oscille entre l’indicible et l’impensable. Au-delà de la symbolique de l’événement cet instant touche une autre de nos terreurs. Notre capacité de projection est prise en défaut car elle se heurte à la dernière barrière de notre système de survie, celle qui nous retient de penser : pourquoi vivre plutôt que rien ?
Dans la photographie, la question reste définitivement en suspend. La précision de l’image semble neutraliser la puissance tragique du sujet. Trop net pour être vrai. La structure régulière de la façade accentue la dimension formelle de l’image.

Que se passe-t-il quand on vide progressivement l’image du détail, quand la pixellisation à outrance ne laisse plus entrevoir que trois pixels qui bougent imperceptiblement forçant notre esprit à imaginer l’horreur, franchisant décisivement la barrière de la distanciation, chauffant à blanc le médium aurait dit McLuhan? On se demandait ce qu’on pouvait enlever à l’homme pour qu’il cesse d’être homme, il faut se demander ce qu’on peut enlever à la représentation pour qu’elle cesse de représenter, pour mieux toucher. Comme résultat de cette gestalt dynamique, la force émotionnelle est ici d’autant plus forte que la vidéo, en boucle, anime les pixels avec la lenteur paisible de l’inéluctable.

1 Star2 Stars3 Stars4 Stars5 Stars (5 votes, average: 4, 60 out of 5)
Loading ... Loading ...

Eleate Painting (Liminal Art)

Samedi 17 mars 2007

Que serait une forme qui n’en finirait plus de tenter d’émerger de l’indéterminé ?
Une matière, une image dont les contours, en perpétuelle quête d’apparition, resteraient toujours un pas en deçà de l’identifiable et du reconnaissable.
De l’in-formation inachevée, de la virtualité en mal d’actualisation. La mise en scène du devenir dans son perpétuel inaccomplissement.
Une œuvre qui refuse perpétuellement de se donner, en restant au stade de la promesse ne peut qu’exploiter la frustration comme stratégie de séduction.
Le projet contiendrait par nature un véritable pouvoir de fascination. Le cerveau tout près de l’intelligible ne peut se résoudre à renoncer de renouer les fils mouvants du sens.

1 Star2 Stars3 Stars4 Stars5 Stars (1 votes, average: 1, 00 out of 5)
Loading ... Loading ...

Milky Ways

Vendredi 16 février 2007

Milky Ways

Au fur et à mesure que la technologie se perfectionne, tendant vers un idéal que l’on peine encore à définir, l’appropriation artistique des outils emprunte des voies détournées, qui, loin d’échapper aux dernières sirènes n’en pose pas moins des questions troublantes.
Lire le reste de cet article »

1 Star2 Stars3 Stars4 Stars5 Stars (No Ratings Yet)
Loading ... Loading ...

Le tiers absent

Vendredi 9 février 2007

D’où vient le sentiment d’agression qui envahi la personne à proximité d’un inconnu, au téléphone, dans un lieu publique ? Ce n’est pas, bien entendu, le niveau sonore, probablement le même que celui de deux personnes qui parlent ensemble dans le même périmètre. La situation nous paraitrait naturelle en ce cas. C’est probablement l’absence physique de l’interlocuteur en ce lieu. Comme si tout d’un coup la règle, la convention était brisée. Dans la liste des statuts acceptables, dans un lieu publique, il y a celui de la personne seule, avec ses angoisses, ses regards fuyants ou appuyés, son désir visible de briser la solitude ou au contraire de maintenir la distance. Il a le couple ou le groupe devisant de manière plus ou moins discrète.

Je me souviens d’un soir, il y a quelques années de cela, j’étais attablé à la terrasse d’un restaurant plutôt désert. A deux tables de mois deux hommes parlaient chasse. Il m’était difficile de prétendre ne pas suivre contre mon gré leur conversation. Le niveau du dialogue montrait qu’ils se sentaient comme chez eux et qu’ils ne cherchaient pas à couvrir leur propos d’un quelconque voile de confidentialité. La personne que j’attendais appela alors pour m’expliquer son retard. Il ne fallut pas moins de 20 secondes de conversation pour que mes voisins de table me fassent avec force et conviction remarquer que mon attitude était totalement vraiment inconvenante. Sur le coup j’ai été tellement surpris de l’ampleur de leur réaction alors qu’ils ne s’étaient pas un instant souciés de mon confort lorsqu’ils parlaient entre eux que je n’ai pas su comment réagir. Sans me sentir pour autant coupable. Depuis les codes ont pris leur place qui préconisent d’éviter ce type de pratique et de situation sans que pour autant on se soit interrogé sur leur motivation.

Plus récemment, à l’école d’art de Monte Carlo, une étudiante (Leslie, je crois) faisait remarquer à Philippe Baudelot, du Monaco Dance Forum, qu’elle s’était sentie frustrée, exclue d’un spectacle dans lequel le danseur semblait attacher plus d’importance à son impact sur son double-image numérique, issu de sa performance, qu’à la qualité de sa relation au public, tiers exclus d’une relation amoureuse qui privilégie alors le reflet à la différence.

C’est peut être là la clef de la frustration. Les relations sociales, conviviales ou spectaculaires, supposent le respect d’une convention relationnelle qui s’accompagne de rôles prédéfinis, de statuts calibrés qui sont la matière d’un marché consenti ou convenu. Sur cette scène du quotidien, l’être physiquement absent fait figure de fiction et lui accorder plus d’importance qu’à ceux qui dressent le spectacle, implicite ou explicite, de leur présence corporelle, devient une insulte manifeste, ou perçue comme telle. C’est sans doute là l’effet de la complexité de l’application métaphorique des principes de la séduction à des comportements sociaux qui n’en affichent pas ouvertement la finalité.
L’être seul et silencieux, le groupe vociférant ou l’harangueur patenté, constituent un locuteur et un spectacle potentiel ou déclaré qui mérite sa chance pour un interlocuteur et un public dont chacun de nous devient un candidat obligé. On ne fuit pas le spectacle de l’autre sans avoir de comptes à rendre, même s’il est gratuit, au risque de le payer cher.
J’ai souvent dit que le dialogue était le modèle probable du dispositif symbolique interactif. Avec ses deux extrêmes : faire l’amour et faire la guerre. Mais la relation n’est pas nécessairement duelle et il conviendrait pour en exacerber les limites de jouer du tiers absent.
Sur les écrans un visage nous parle, il nous faut un peu de temps pour comprendre que c’est l’autre l’interlocuteur. Les cameras associées sont croisées et c’est à mon voisin (peut être hors de mon champ) que s’adresse la personne en face de moi. Il est possible que pour reprendre le dispositif de Close Encounters ce soit une situation de bar, ou chaque écran face nous parle à l’autre et que l’ensemble des images sur écran soit l’image d’un autre, ici présent, qui ne sait pas à qui parler ni à qui il parle.

1 Star2 Stars3 Stars4 Stars5 Stars (No Ratings Yet)
Loading ... Loading ...

Video Reality Switch (VR Switch)

Jeudi 23 novembre 2006

See below first

Player: Jean-Paul Fargier

There are videos made without specific beginning or ending. Couldn’t we have a Realty Switch to commute these from one to another, on the dynamic White Box walls?

1 Star2 Stars3 Stars4 Stars5 Stars (1 votes, average: 1, 00 out of 5)
Loading ... Loading ...

Art Sublim(inal)

Mardi 7 novembre 2006

Vidéo, 24h

L’image-mouvement pourrait ne laisser apercevoir ses mutations que lorsque le spectateur dilettante la quitterait des yeux.

On l’a assez répété, l’image animée doit parfois jouer de mutations rapides pour, grâce à la persistance des impressions rétiniennes, donner l’impression de continuité de mouvement dans une succession d’images fixes.

Paradoxalement, une variation très lente dans l’image, même lorsqu’elle affecte une partie importante de celle-ci, reste totalement imperceptible pour le spectateur attentif. La moitié bleue de l’image peut devenir rouge, si cette mutation dure trois minutes, il est probable qu’elle passe totalement inaperçue.

Le spectateur inattentif, lui, la voit ! Il regarde l’écran puis passe à autre chose, quand il revient, la rupture est suffisamment importante pour devenir remarquable.

La perception du mouvement résulte alors de l’inattention.

L’esthétique cinématographique marquée par les notions de séduction/fascination/récompense que l’on retrouve dans le caractère supposé déceptif de l’art contemporain, est alors contredite ici, seul l’indifférent est récompensé car il est le seul dont la perception ne sera ni anesthésiée ni abusée par la continuité. L’esprit en éveil récrée l’intermittence et la séquentialité qui fait défaut à la surenchère chronique de sollicitations informationnelles. Pour que la révélation ait lieu, le spectateur doit à son tour devenir l’intermittent du spectacle.

1 Star2 Stars3 Stars4 Stars5 Stars (2 votes, average: 3, 50 out of 5)
Loading ... Loading ...