Archive pour la catégorie ‘photography’

Le cafard de la pleine Lune

Dimanche 6 mars 2011

Il est des images troublantes, non par leurs propriétés esthétiques mais parce qu’elles font osciller, dans l’esprit du regardeur, le « ça a été » de Barthes, entre doute et certitude. Mais aussi parce qu’elles sollicitent la suspension de notre incrédulité là où la science devrait faire foi, de droit. Parmi celles-ci, les images de la mission Appollo 11 sont exemplaires. Qu’est-ce qui fait la force d’une empreinte de botte de caoutchouc dans le sable pierreux ? A la fois ce que l’on sait du contexte de prise de vue (une trace manifestement humaine sur le sol vierge de la Lune) et ce que le doute nous fait craindre la valeur de témoignage du document.
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H2H Interaction

Mercredi 3 novembre 2010

Step and Shoot

STEP and SHOOT

player: FIAC 2010 Paris

Bored by a vision of the world dominated by B2B (Business to Business) and B2C (Business to Consumer) that seem for so many people to be the only way to consider human interactions, I would like to start a series of works called H2H: Human to Human.

The first work of the series would be the manhole covered by a used carpet during Paris FIAC (Foire Internationale d’art Contemporain) 2010. I felt compelled by this reversed foot print, drawn by the visitors of this exhibition where art is for sale. I started thinking of an “interaction design” process: every time a foot touches what I consider as an “interaction zone” I would trigger my photo camera. This very simple human driven interaction process takes an external input to connect two actions: stepping/clicking making me the slave of the program. STEP and SHOOT.

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La Main Invisible

Mardi 2 novembre 2010

Invisible HAnd Hologram

Player: Adam Smith

Le concept de la Main Invisible développé par Adam Smith m’a toujours fasciné. En ces périodes électorales étasuniennes où il est brandi comme argument ultime, quasi mystique, pour justifier la position de ceux qui pensent que leur égoïsme assumé est une forme de générosité indirecte et qu’une main invisible redistribuera les richesses qu’ils auront acquises, il est temps de remettre icônes et croyances à leur place.
Je propose la création d’un hologramme sur lequel la Main, exprimerait sans ambiguïté sa générosité profonde, dans un geste ferme, le majeur dressé, luxueusement couronné de valeurs résolument et définitivement acquises.

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Falling Pixels

Mardi 4 septembre 2007

fallingpixelss.jpg

Difficile de regarder l’homme qui tombe du World Trade Center sans traquer l’évidence qui oscille entre l’indicible et l’impensable. Au-delà de la symbolique de l’événement cet instant touche une autre de nos terreurs. Notre capacité de projection est prise en défaut car elle se heurte à la dernière barrière de notre système de survie, celle qui nous retient de penser : pourquoi vivre plutôt que rien ?
Dans la photographie, la question reste définitivement en suspend. La précision de l’image semble neutraliser la puissance tragique du sujet. Trop net pour être vrai. La structure régulière de la façade accentue la dimension formelle de l’image.

Que se passe-t-il quand on vide progressivement l’image du détail, quand la pixellisation à outrance ne laisse plus entrevoir que trois pixels qui bougent imperceptiblement forçant notre esprit à imaginer l’horreur, franchisant décisivement la barrière de la distanciation, chauffant à blanc le médium aurait dit McLuhan? On se demandait ce qu’on pouvait enlever à l’homme pour qu’il cesse d’être homme, il faut se demander ce qu’on peut enlever à la représentation pour qu’elle cesse de représenter, pour mieux toucher. Comme résultat de cette gestalt dynamique, la force émotionnelle est ici d’autant plus forte que la vidéo, en boucle, anime les pixels avec la lenteur paisible de l’inéluctable.

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Hint 2637

Lundi 5 mars 2007

hints2637cs.jpg

Chercher des preuves.

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Le devenir organique du monde

Jeudi 8 février 2007

Pantin5
J’ai toujours cherché à trouver du positif dans les limites. Adolescent, la myopie m’apparaissait comme un excellent moteur de créativité. Elle est encore –plus que jamais- pour moi un handicap béni comparable en cela aux limites d’une mémoire déficiente. Bien voir le présent dans tous ses détails me semble du même ordre que conserver la mémoire intacte d’un fait passé. J’ai appris à reconstruire le souvenir comme à inventer le présent qui m’échappait optiquement. J’associais à ce processus de reconstruction la question du champ de vision, la myopie facilitant une perception syncrétique du monde et, partant, une perception plus globale des phénomènes observés. Je n’ai jamais pu vérifier cette intuition mais j’ai le sentiment de l’avoir vécue en continu. Un peu comme si la profondeur de champ optique était compensée par une largeur de vue. Comme si le manque de profondeur de champ mnémonique était compensé par la recherche de tendances identifiables qui permettraient de déduire d’une perception lacunaire l’information manquante; N’est-ce pas là l’équivalent des solutions techniques employées dans la correction d’erreurs pour les données numériques ?
Inter- et extra-polation.
Perception et mémorisation compensées par projection et prospection.

Pantin0

Dans le flou de vision, ce n’est pas une réduction d’information qui s’opère mais l’émergence d’informations de substitution, une vision palliative. Le chaotique à l’extrême. Alors que la structure cartésienne du construit semble céder sous la pressions et les tensions conjuguées de la pesanteur et de la digestion sociale, l’organique reprend le dessus. Pour la vision déficiente, isoler le détail, ce n’est pas mieux voir ce qui échappe mais, du fait de dissolution des formes qui résulte de l’agrandissement ; mieux percevoir ce que l’acuité perceptive aurait pu masquer par excès de détail. L’entropie sociale serait un retour de l’organique, de la matière organisée pour nier la règle, l’angle droit, l’homogénéité. La culture redevient vivante en laissant l’homme procéder à son propre effacement.
Le projet :
Traquer les modèles récurrents, en deçà des seuils de la perception, par delà la physique, juste après, d’un juste retour des forces comme si les limites de nos perceptions donnaient à voir le devenir des choses.
Ne prétend-on pas percevoir le lointain passé de l’univers en regardant plus loin le ciel ?

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Kill ME! Love ME!

Dimanche 3 décembre 2006

Easy art, come back
Google Hacking, on line and installation

Once again, I found this project lost in my computer. Coming from Google, thousands of pictures of people found with the keyword “ME”.

« Love ME » prints them one after the other.
« Kill ME » erases it from the hard drive.

On the web site, visitors can vote if “ME” (“I”?) should be killed or loved, erased or printed out. The visitor actually ends their virtuality or actualises it.

Kill ME! Love ME!

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Off Screen, 45° left

Jeudi 30 novembre 2006

45° Left

A panorama is a 360° vision around the viewer’s point of view. This assumes that the global view around brings more meaning that the 60° view of an ordinary photo camera.

The framing of this 60° photo camera is also a cut out in reality, assembling elements on the same surface, excluding elements out off frame.

What is the peculiar truth of this exclusion?

Why not decide, whatever I want to shoot, to frame 45° left instead of the original picture I planed to take?

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La Ligne

Lundi 23 octobre 2006

(performance tatouage)

written : 8 october 2006

Une dizaine de personnes partage un tatouage : une ligne qui semble traverser les corps comme elle le fait sur une photo où on les voit, nus, côte à côte (montage).

Chacun porte en sa chair un fragment de l’œuvre. Elle ne fait sens que dans la juxtaposition, possible un temps, des corps tatoués.

Variante : cette ligne ne serait posée que sur des collectionneurs choisis, qui accepteraient de porter dans leur chair un fragment qu’ils devront montrer pour la photo-constat de la traversée des corps par une ligne oblique.

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