Archive pour la catégorie ‘critical fusion’

Arc des Fêtes (Defea(s)t Arc)

Dimanche 16 mars 2008

Arc des Fêtes
player: Lola Duval

Pondering over the value and symbolic appropriateness of a monument built during a historical period especially filled with wars, we start to measure the relation between the mass and the symbol – of a great triumph. It is essential not to cover historical evidence and make history more readable; it is also necessary to make people understand that changes incline the planet (tourists from the whole world much more than the local inhabitants) to thump out of joy for victorious army returns which fortunately became the ultimate tribute to the anonymous victims, as it was earlier understood that there is no triumph over war: the war has to be survived.

The objective here is to create an Arch of Celebration far away from a gate, without a wall and without a wing door, which has to be passed without lifting one’s head. The Arch of Celebration will not be an obstacle to view; it is going to be the opposite of a landmark which proudly allows for recognition of city crossings, rather an emptiness, a concave monument, maybe just for paying tribute to the anonymous and unintentionally absent. They are not the ones who left to defend the revolution in 1792 following Rude’s La Marseillaise. They are not less dead, by an accident or an incident, and they are going to remain the anonymous and mute majority of past, present and future wars until the end.
This place calls for celebration because each moment when we celebrate is a moment when we do not conduct wars.

1 Star2 Stars3 Stars4 Stars5 Stars (2 votes, average: 2, 00 out of 5)
Loading ... Loading ...

Dump by the Metre

Dimanche 16 décembre 2007

Dump by the Metre
Le programme de flux en télévision est fait pour une consommation mesurée. Valorisée dans la quantité, la qualité supposée du programme est une fonction du temps de vie que le public-moyen est prêt à consacrer à sa découverte. La création de flux, blogs et autres décharges en temps réel, est soumise à ces mêmes critères d’évaluation. Que dire de la version imprimée d’un blog sinon qu’elle apparaît contre-nature : renversant la chronologie, rétablissant l’hyperlien naturel du parcours erratique et compulsif du regard qui se substitue à l’hyperlien technologique, par essence préconstruit et en attente d’une activation anticipée.
La transposition imprimée du blog doit transposer dans l’ordre de l’observation de l’objet ce qu’est la temporalité dans la découverte de la version en ligne.
Je propose d’imprimer sur un rouleau dont la longueur extensible sera celle du texte en ligne. Un usage s’impose: le papier peint. Le blog devient surface qui s’usera avec le temps. La lumière nécessaire à l’affichage sur écran contribuera à sa dégradation inéluctable. La fonction « décorative » du papier peint -qui répète à l’infini des motifs inanimés, oiseaux, fleurs, motifs géométriques inspirés ou non de la nature- est portée par la succession rythmée des lignes, le graphisme austère des colonnes de blog, l’irruption chaotique des images. Dump by the Metre, typique de la production d’un papier peintre, porte en elle son modèle économique : le papier peint est ici vendu au mètre, unité de consommation acceptable en l’espèce.

1 Star2 Stars3 Stars4 Stars5 Stars (1 votes, average: 3, 00 out of 5)
Loading ... Loading ...

Transport de cerveau disponible

Jeudi 4 octobre 2007

Transposition spatiotemporelle

Player : métro, ligne 1

Je ne dois pas prendre suffisamment le métro car j’ai découvert hier, et ce n’est peut être pas une première, les stations entièrement habillées par la publicité. Une seule marque, une station.
La fenêtre de wagon se déplaçant dans l’espace comme celle de la télévision se déplace dans le temps on ne peut s’empêcher de penser à Patrick Le Lay, précisant que ce qu’il vendait à Coca Cola c’était « de la minute de cerveau humain disponible » s’exposant ainsi à devenir le directeur de chaine de télévision le plus cité dans les décennies à venir.

Un cerveau humain totalement disponible est un cerveau mort.

On se rappelle que la publicité est entrée à la télévision pour aider à en financer les programmes et réduire le coût des abonnements. Nous avons assisté à l’inversion de ce projet qui a fait progressivement du programme la bande annonce et le support de la publicité, maintenant l’attente et l’attention du spectateur, augmentant sa réceptivité. On a oublié la première partie de la sortie de Patrick Le Lay :

 » pour qu’un message publicitaire soit perçu il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible : c’est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages « .

La RATP a-t-elle saisi toute la portée de cette phrase? Pour que le cerveau soit disponible il ne suffit pas de le maintenir bloqué devant l’image – contraint par l’habitacle- il faut aussi qu’il y soit ouvert et détendu.
Avant le message il faut le massage.
Lire le reste de cet article »

1 Star2 Stars3 Stars4 Stars5 Stars (3 votes, average: 4, 67 out of 5)
Loading ... Loading ...

Projet de carrière d’artiste : commissaire

Dimanche 30 septembre 2007

Players ; Daniel Buren, André Rouillé (paris-art.com) et bien d’autres

André Rouillé en veut à Buren de redire combien le glissement du rôle du commissaire vers celui de l’artiste lui semble une usurpation de fonction. Seule l’artiste aurait la capacité d’endosser la fonction de commissaire car elle lui revient de droit. C’est dans son cœur de métier. A.R. voit là une prétention extraordinaire de l’artiste qui ne voit pas la spécificité de l’art curatorial (au moins l’anglicisme permet d’échapper à la répétition en offrant une alternative mélodique sans connotation policière, néanmoins un rien chirurgicale). Il me semble clair que les deux ont raison : Buren pour avoir perçu et dénoncé la mutation, Rouillé pour dire qu’il faut en apprécier la portée. S’il y a débat c’est qu’en fait la conciliation des deux positions suppose l’appréhension d’un phénomène qui relève de ce que l’on pourrait appeler la « mutologie » quotidienne, l’observation de la dérive des plaques dont l’étude sémiotique s’impose.

Risquons des hypothèses qui faute d’être nouvelles méritent d’être énoncées:
Causes et effets : il faudrait se demander si c’est la gangue curatoriale en pleine pulsion créatrice qui contiendrait, telle la chape de confinement du réacteur de Tchernobyl, la production artistique dans l’insignifiance; ou bien est-ce l’inconsistance de la production -dont se dégagent difficilement des tendances dignes des avant-gardes historiques- qui invite ou oblige les commissaires à chercher le sens au-delà de l’œuvre, à construire du discours sur de la matière inerte, à chercher la forme dans la glaise de la création de masse.
Lire le reste de cet article »

1 Star2 Stars3 Stars4 Stars5 Stars (2 votes, average: 3, 00 out of 5)
Loading ... Loading ...

Organic Counterattack

Mardi 21 août 2007

Player: Michael Kurcfeld

organics.jpg

Il est difficile de ne pas trouver suspecte l’explosion de nouveaux argumentaires consuméristes fondés sur l’idée que la nature serait plus favorable à l’humanité que le produit des alchimies humaines.

Présentation d’une série importante de produits 100% naturels, n’ayant fait l’objet d’aucune manipulation chimique, mais dont la dangerosité est manifeste : Amanite phalloïde, venin de mygale, ciguë, datura, fugu, huître contaminée par une algue toxique, bactéries en tous genres…

Michael: « This is a one-line-point! »
Right, to The Dump…

Mais je ne peux m’empêcher de dériver:
Création d’un élixir constitué d’un amalgame de quelques un de ces produits dont la toxicité est indiscutable. Étiquette: BIO (ORGANIC) 100% NATUREL.
Ce produit est garanti 100% naturel. L’homme ne peut être tenu pour responsable des conséquences de son ingestion.
Propoer l’obligation sur tout produit commercialisé de faire figurer un coefficient de dangerosité fondé sur une charte établie par les scientifiques du monde entier.
Ex . : DANGER:17% pour le chocolat, pourcentage variant en fonction du taux de graisses animales, pourcentage de glucose, potentiel allergénique.

1 Star2 Stars3 Stars4 Stars5 Stars (No Ratings Yet)
Loading ... Loading ...

Hyper Potlatch

Samedi 17 mars 2007

Hyper Potlatch

Réaliser, pour achever le projet nouveau réaliste et le transcender dans sa dimension urbaine et sociale, la compression d’un hypermarché.
L’hypermarché Carrefour de Garges-Lès-Gonesse qui alimenta la poésie de mon adolescence transformé en une galette recouverte d’une épaisse couche vitrifiante.
La surface résultante, d’une transparence et d’une brillance parfaite conservera pour les temps futurs le témoignage d’une abondance au détail.

Vu la surface ainsi dégagée il conviendrait de lui donner une fonction:

Une patinoire pour les enfants du quartier.
Une variante pourrait être d’inviter les enfants des pays pauvres (« émergents », en « accession à la richesse »…) à venir patiner gratuitement.

1 Star2 Stars3 Stars4 Stars5 Stars (No Ratings Yet)
Loading ... Loading ...

Inside Out

Dimanche 11 mars 2007

Inside Out

In the urban texture, the traveling areas between public and private, individual and collective, inside and outside are rarely bare of ambiguity. The city is the result of this unstable balance.
The project consists in materialising the overflow to change the territory in a fluid texture. Beginning from the window frames of the building, fabric tubes, shaped rectangular will continue the assumed inside volumes. These tubes are maintained in the urban area and airborne by powerful wind tunnels. They vibrate in this artificial wind as kept under the vertigo of an illegitimate status, heedless usurpation of public spaces.

1 Star2 Stars3 Stars4 Stars5 Stars (5 votes, average: 4, 20 out of 5)
Loading ... Loading ...

Hint 2637

Lundi 5 mars 2007

hints2637cs.jpg

Chercher des preuves.

1 Star2 Stars3 Stars4 Stars5 Stars (1 votes, average: 1, 00 out of 5)
Loading ... Loading ...

Le Ministère de l’Art

Samedi 3 mars 2007

Peindre une série de natures mortes.

1 Star2 Stars3 Stars4 Stars5 Stars (No Ratings Yet)
Loading ... Loading ...

Le tiers absent

Vendredi 9 février 2007

D’où vient le sentiment d’agression qui envahi la personne à proximité d’un inconnu, au téléphone, dans un lieu publique ? Ce n’est pas, bien entendu, le niveau sonore, probablement le même que celui de deux personnes qui parlent ensemble dans le même périmètre. La situation nous paraitrait naturelle en ce cas. C’est probablement l’absence physique de l’interlocuteur en ce lieu. Comme si tout d’un coup la règle, la convention était brisée. Dans la liste des statuts acceptables, dans un lieu publique, il y a celui de la personne seule, avec ses angoisses, ses regards fuyants ou appuyés, son désir visible de briser la solitude ou au contraire de maintenir la distance. Il a le couple ou le groupe devisant de manière plus ou moins discrète.

Je me souviens d’un soir, il y a quelques années de cela, j’étais attablé à la terrasse d’un restaurant plutôt désert. A deux tables de mois deux hommes parlaient chasse. Il m’était difficile de prétendre ne pas suivre contre mon gré leur conversation. Le niveau du dialogue montrait qu’ils se sentaient comme chez eux et qu’ils ne cherchaient pas à couvrir leur propos d’un quelconque voile de confidentialité. La personne que j’attendais appela alors pour m’expliquer son retard. Il ne fallut pas moins de 20 secondes de conversation pour que mes voisins de table me fassent avec force et conviction remarquer que mon attitude était totalement vraiment inconvenante. Sur le coup j’ai été tellement surpris de l’ampleur de leur réaction alors qu’ils ne s’étaient pas un instant souciés de mon confort lorsqu’ils parlaient entre eux que je n’ai pas su comment réagir. Sans me sentir pour autant coupable. Depuis les codes ont pris leur place qui préconisent d’éviter ce type de pratique et de situation sans que pour autant on se soit interrogé sur leur motivation.

Plus récemment, à l’école d’art de Monte Carlo, une étudiante (Leslie, je crois) faisait remarquer à Philippe Baudelot, du Monaco Dance Forum, qu’elle s’était sentie frustrée, exclue d’un spectacle dans lequel le danseur semblait attacher plus d’importance à son impact sur son double-image numérique, issu de sa performance, qu’à la qualité de sa relation au public, tiers exclus d’une relation amoureuse qui privilégie alors le reflet à la différence.

C’est peut être là la clef de la frustration. Les relations sociales, conviviales ou spectaculaires, supposent le respect d’une convention relationnelle qui s’accompagne de rôles prédéfinis, de statuts calibrés qui sont la matière d’un marché consenti ou convenu. Sur cette scène du quotidien, l’être physiquement absent fait figure de fiction et lui accorder plus d’importance qu’à ceux qui dressent le spectacle, implicite ou explicite, de leur présence corporelle, devient une insulte manifeste, ou perçue comme telle. C’est sans doute là l’effet de la complexité de l’application métaphorique des principes de la séduction à des comportements sociaux qui n’en affichent pas ouvertement la finalité.
L’être seul et silencieux, le groupe vociférant ou l’harangueur patenté, constituent un locuteur et un spectacle potentiel ou déclaré qui mérite sa chance pour un interlocuteur et un public dont chacun de nous devient un candidat obligé. On ne fuit pas le spectacle de l’autre sans avoir de comptes à rendre, même s’il est gratuit, au risque de le payer cher.
J’ai souvent dit que le dialogue était le modèle probable du dispositif symbolique interactif. Avec ses deux extrêmes : faire l’amour et faire la guerre. Mais la relation n’est pas nécessairement duelle et il conviendrait pour en exacerber les limites de jouer du tiers absent.
Sur les écrans un visage nous parle, il nous faut un peu de temps pour comprendre que c’est l’autre l’interlocuteur. Les cameras associées sont croisées et c’est à mon voisin (peut être hors de mon champ) que s’adresse la personne en face de moi. Il est possible que pour reprendre le dispositif de Close Encounters ce soit une situation de bar, ou chaque écran face nous parle à l’autre et que l’ensemble des images sur écran soit l’image d’un autre, ici présent, qui ne sait pas à qui parler ni à qui il parle.

1 Star2 Stars3 Stars4 Stars5 Stars (No Ratings Yet)
Loading ... Loading ...