Archive pour la catégorie ‘theory’

L’Insoutenable (intro-flux)

Samedi 6 décembre 2008

Anmphi Oury Sorbonne

Aujourd’hui je présente le Dump en Sorbonne. Il faut que j’y dépose encore l’introduction à laquelle j’avais pensé et qui me semble maintenant inappropriée. On ne peut cumuler les écarts à la règle sans risque d’y perdre le sens premier du geste.

« On me l’a dit il faut faire court…
…pour contrebalancer les pages les mots dits tiendront en une phrase que j’énonce ici et qui me permet de rappeler que longtemps la question se posait à moi du pourquoi-faire-thèse? quand la recherche faisait mon quotidien sous la forme nécessaire de la production sans cesse mise en questions, quand les résultats s’enchaînaient me disant combien ce que je visais n’était pas là, toujours ailleurs et d’ailleurs je m’en accommodais fort bien comprenant que la fuite de l’ennui était comme l’objectif qui se redéfini sans cesse sur le métier, horizon hors d’atteinte, et j’avais imaginé que je pourrais m’en satisfaire sachant combien l’académie ne saurait prendre en compte une pratique non discursive, non verbale, qui s’éloignerait de l’odeur du papier pour sauver les forêts de mots trop nets pour ne pas cacher quelque chose de pas propre que j’espérais encore voir surgir dans les dérives et les débordements de la mise en forme Lire le reste de cet article »

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CRITICAL FUSION (Handle with care!)

Samedi 13 septembre 2008

Cirtical Fusion

Confronté à la difficulté de nommer une évolution significative des pratiques dans lesquelles mon travail s’inscrit, j’ai compris qu’il faudrait que j’explicite le concept métaphorique auquel je suis parvenu : La Fusion Critique.

Pour que ce concept soit compris, il n’y a d’autre solution que d’en rédiger le manifeste ou plutôt d’en manifester la rédaction. Or s’il est un terrain où la réalisation m’est difficile, c’est celui qui fait passer l’écrit avant l’acte, quelque laconique que soit le premier et quelque fugace que puisse être le second. Il faut donc que je me résigne à soumettre au Dump ce projet d’ouvrage théorique qui ne m’en paraît pas moins essentiel.
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Contre sens ou sens interdit ?

Mercredi 2 juillet 2008

Wrong Way

Le blog tient de la série télévisée. Non par la nécessaire qualité de son potentiel attractif (il en est d’excellentes) mais par l’exigence singulière que suppose sa structure fragmentée, elliptique, épisodique.
Quelques propriétés de l’exploration d’un blog qui méritent d’être rappelées:

- Chaque nouvel article doit pouvoir être lu séparément de l’ensemble et conserver tout son intérêt hors contexte. Dans l’ordre du narratif, c’est une propriété qui distingue la série du feuilleton.

- La régularité de la production est déterminante pour conserver un lectorat assidu.

- La longueur doit être compatible avec la lecture sur écran très différente en cela de la lecture de la chose imprimée.

- Il faut aussi prendre en compte cette particularité du blog dont la découverte est nécessairement chronologique et dont on n’embrasse l’ensemble du propos, quand on l’a découvert tardivement, qu’en remontant le flux, de post en post, assumant l’acrobatie temporelle qui en résulte mettant à l’épreuve nos capacités cognitives.

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Générateur de bibliographies

Mercredi 2 juillet 2008

Le cas est fréquent: l’Auteur doit fournir une bibliographie. On sait combien l’exercice est fastidieux non pour le fait d’avoir à rendre hommage aux ouvrages qu’avec plaisir ou intérêt on aura consulté et que l’on recommande vivement à tous ceux qui s’engageraient sur les même voies, mais pour avoir à en établir la liste académique avec son appareil de références. Certains, on le sait, vont jusqu’à copier les bibliographies disponibles en ligne plutôt que d’avoir à sacrifier un temps précieux à l’exercice. D’où l’idée simple mais productive de créer un générateur de bibliographies : on entre le sujet, les thèmes, les mots-clefs… et on obtient la précieuse liste. Fondé sur la fouille de données, le moteur analyse la récurrence des références liées à un sujet prenant en compte titre/résumé/édition. Les références seront hiérarchisées en fonction de leur fréquence de citation dans des revues et publications répertoriées par les instances d’évaluation de la recherche.
Une version plus élaborée ne se substitue pas à l’Auteur mais apprend à le servir en observant sa pratique et ses rituels.
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Art After Technology Dump#141 Instance 1

Samedi 21 juin 2008

Artt After Technology
La revue du MIT, Technology Review me demande pour son édition française, la rédaction d’un article sur LE FUTUR DE L’ART. L’occasion est trop belle pour ne pas passer à l’acte et rédiger une première version résumée du projet « dumpé » Art After Technology.
Publié en version réduite dans le numéro 7 de juin 2008 de la revue qui ne sera pas distribué pour des raisons économiques, voici un passage à l’acte qui retombe dans le compost du Dump.
La version intégrale se retrouve sur mon site en attente d’un développement ultérieur voire d’une publication :
L’art après la technologie

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Projet de carrière d’artiste : commissaire

Dimanche 30 septembre 2007

Players ; Daniel Buren, André Rouillé (paris-art.com) et bien d’autres

André Rouillé en veut à Buren de redire combien le glissement du rôle du commissaire vers celui de l’artiste lui semble une usurpation de fonction. Seule l’artiste aurait la capacité d’endosser la fonction de commissaire car elle lui revient de droit. C’est dans son cœur de métier. A.R. voit là une prétention extraordinaire de l’artiste qui ne voit pas la spécificité de l’art curatorial (au moins l’anglicisme permet d’échapper à la répétition en offrant une alternative mélodique sans connotation policière, néanmoins un rien chirurgicale). Il me semble clair que les deux ont raison : Buren pour avoir perçu et dénoncé la mutation, Rouillé pour dire qu’il faut en apprécier la portée. S’il y a débat c’est qu’en fait la conciliation des deux positions suppose l’appréhension d’un phénomène qui relève de ce que l’on pourrait appeler la « mutologie » quotidienne, l’observation de la dérive des plaques dont l’étude sémiotique s’impose.

Risquons des hypothèses qui faute d’être nouvelles méritent d’être énoncées:
Causes et effets : il faudrait se demander si c’est la gangue curatoriale en pleine pulsion créatrice qui contiendrait, telle la chape de confinement du réacteur de Tchernobyl, la production artistique dans l’insignifiance; ou bien est-ce l’inconsistance de la production -dont se dégagent difficilement des tendances dignes des avant-gardes historiques- qui invite ou oblige les commissaires à chercher le sens au-delà de l’œuvre, à construire du discours sur de la matière inerte, à chercher la forme dans la glaise de la création de masse.
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Shouldn’t Be Made Art (SNBM Art)

Dimanche 18 mars 2007

Évoquant la variante d’Hyper Potlatch, Florence Benayoun me dit : « c’est horrible ! »
Cette réaction met en évidence une des propriétés du concept art : Il est une différence significative, au niveau du concept, entre écrire un projet et le réaliser ; ou plutôt entre concevoir un projet qui se réalise dans sa description et le concevoir en vue de sa réalisation physique. Au-delà de la difficulté de mise en œuvre, les moteurs symboliques dans les deux cas sont d’un ordre différent.
Le « concept project » n’implique pas nécessairement, en l’absence de réalisation, l’expérience physique de l’œuvre. Il y a une différence entre proposer d’inviter les enfants du tiers monde à patiner sur la compression d’un hypermarché et de le faire vraiment. L’intérêt critique de la proposition s’efface devant sa réalisation.
Le passage à l’acte, mise en œuvre littérale du concept, peut être la meilleure manière d’annuler le potentiel critique comme le cynisme est détruit par son application politique.
Le projet :
Faire un catalogue d’œuvres qui dans l’histoire de l’art auraient gagné en intensité à rester au stade du concept, voire qui ont été dénaturées par la mise en œuvre.
PS: Ceci n’enlève rien à l’intérêt de la compression d’hypermarché…

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Pense Petit

Samedi 17 mars 2007

Le « pense petit » est à la création et à l’œuvre de l’esprit en général ce que le « gagne petit » est à l’économie.
Il ne faut pas confondre le gagne petit et le miséreux. Le « gagne petit » attache plus d’importance au fait de gagner qu’à ce qu’il gagne. Le gagne petit peut être riche s’il pratique souvent. Le pense petit peut écrire ou produire beaucoup s’il s’y attèle avec persévérance. On dit alors qu’il est laborieux. Une tendance récente dans l’histoire de l’art attache une importance inattendue à la pratique qui consiste à réduire l’ambition du projet très en deçà des limites de l’aisément atteignable. Là où personne avant n’avait pensé à placer la barre : tellement bas qu’on ne peut, en passant dessous, la franchir qu’en rampant.
Ceci est donc un projet de carrière d’artiste : Placer la barre le plus bas possible (au propre comme au figuré) de manière à pouvoir la franchir par en dessous sans la toucher, et toucher alors un public avide de performances vaines.
Suivre un régime strict qui permette d’améliorer constamment sa performance.

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L’essence de l’Art contemporain

Jeudi 8 mars 2007

White Box

Players: Delphine Fabbri-Lawson, Jean Corréard

Most of the sensible minds have understood, since now long, that there is no reason to produce significant artwork nor explore virgin territories. It is a fundamental fact: it has to « be like contemporary art »…as reminded us utterly relevantly the Pompidou’s curator. One never measures the reach of this consideration. Recognition is the basis for environment espousal; therefore it goes through the production of indications, minimum of the respect of implicit norm. No use, in this case, to be surprised by the rejection that does not increase amongst rational but amongst the necessity of protecting all or part of the rules that define the instituted frame in which art can move in peace.
Then, one has to identify the bound properties of these contemporaneous external signs, these that immediately show to a critic, a curator or a collector they are in known ground, with just enough thrill to foresee a possible danger, maybe true, but that could not reach the body or mind of the one who feels it.
Between these legitimizing attributes, certain characteristics constitute permanent forms that lead them to lasting relevance.

Otherwise, the use of flavor in agribusiness that comfort the consumer, making him sure he is eating genuine strawberry freshly picked, tasting land, assuming the biological cultured tag, is also of this order.

The project is to seek, for the equivalent artwork, to reach the essence of contemporary art.
Amongst the essential oils of contemporary art, I immediately put away the linseed oil fragrance…the turpentine is way too much linked to the fifty’s exhibitions to give this contemporary scent that wants to affect all lasting tradition. The smell of vinyl paint that defines the freshly done up white box is discrete and undeniably present in all the well off private views.

The “Contemporary Art” essential oil will have the possibility to be distributed in small sized bottles, ascetic design, in museum shops…or better, in the artist’s furniture shop.

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L’Art sans gravité (Virtually Revisited Art, VRA)

Mercredi 21 février 2007

Même si elles témoignent d’un processus relativement continu bien qu’apparemment chaotique, les mutations telluriques de l’art au 20ème siècle sont marquées par des moments d’irruption dont chacun correspond à la remise en cause plus ou moins radicale d’un ou plusieurs acquis esthétiques. C’est ainsi que se déplacent les frontières d’un espace de liberté que l’artiste semble vouloir élargir, probablement plus par soucis d’y trouver un terrain constructible que par revendication corporative.
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