Archive pour la catégorie ‘theory’

NadArt (Rien, Nothing, Niente, Nichts, 何も, ничего)

Mardi 12 décembre 2006

Artist’s career project

Nadart

The last 3 days : nothing.
Contemporary artists create their own constraints.
To produce contemporary art could be seen as an unconscious way is to justify emptiness.
If it is a way to survive by justifying useless productivity,
If it is a way to justify infinite un-productivity,
Then I have to justify not filling the contract of The Dump which is merely a new project everyday.
This one should be the ultimate dead-end:

An artist career design project:

NadArtist

A very pascalian way to become an artist :

One devotes one’s artist career to producing everyday justification of having produced nothing.

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Traité de Pensée générale pour Blogs et comptoirs

Jeudi 7 décembre 2006

Traité de Pensée Générale2

Le Jeu devient intéressant lorsqu’il crée lui-même ses mutations et ses dévoiements. Il serait à son égard aussi pertinent de parler de « jeu intelligent » que de parler en d’autres lieux d’ »intelligence artificielle ».

Je proposais il y a de cela quelques jours d’écrire un Traité d’art moyen.

Depuis ce matin les messages affluent en commentaire du Dump avec des titres rédigés de manière identique, des fragments d’aphorismes et autres citations passe-partout qui ont la pertinence de l’horoscope aux yeux du lecteur complaisant.

Ces messages s’enchainent donc, probablement générés automatiquement. Il s’agit là d’un projet brillant ! Produire de la pensée standard, je croyais en avoir l’exclusivité, mais une fois de plus l’exploration du Dump me prouve que quoique l’on ait pensé, un autre, ailleurs l’aura pensé avant nous, et en aura probablement fait meilleur usage. Ou alors c’est que ça n’en valait pas la peine.

Après le générateur automatique de blog.

Après le générateur automatique de commentaires.

Je propose la rédaction d’un Traité académique de pensée générale. Où tout sera dans tout et réciproquement. Compatible avec toutes les situations et tous les interlocuteurs, parlant anglais, ou français…

Je vous invite en guise d’illustration à lire les commentaires du Traité d’Art Moyen.

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Compromis historique

Lundi 4 décembre 2006

Je vais continuer à produire des « concepts » car, comme l’eau, il m’est plus facile de suivre la plus forte pente.

En contourne les aspérités du relief l’eau finit par redessiner le paysage.

Le projet :

Le projet consiste à chercher au delà de la rupture (cf. les réflexions de Marc Partouche sur la rupture en art) ce qui constitue un glissement significatif du reconnu vers le reconnaissable. Ensemble de petites victoires sur l’immobilisme sans que pour autant le système économico-esthétique ne soit ébranlé. Comme la partie variable d’un discours politique qui fait qu’il reste acceptable pour le plus grand nombre, ces mutations sont probablement quantifiables. Les écoles d’art l’ont compris qui privilégient dans leur enseignement l’appréhension de ce qui « fait » art contemporain (sic) pour rendre le propos intelligible par les esprits à assimilation lente, plus que la recherche d’une construction personnelle « hors normes ». (cf aussi à ce propos le décryptage « très décapant » de la notion de création « très émergente » par André Rouillé dans paris-art.com).
Mettre au point un protocole rigoureux qui permettrait d’identifier les mutations formelles, puis ne donner à voir ou à entendre que celles-ci débarrassées de leurs constructions académiques encombrantes comme des marchepieds qui colleraient aux semelles.

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Off Art

Lundi 4 décembre 2006

Le blues du dimanche soir.

I got to find something better to do!

Quoique je fasse, je peux me poser la question de ce que je pourrais faire de mieux.
Il faudrait que je sois clair sur le système de valeurs que j’accepterais pour évaluer le mieux qu’il y aurait dans mes choix.
Pour faire mieux il faut déjà faire bien.
Est-ce que bien faire fait partie de mes intentions?
Est-ce que faire est un impératif?
Est-ce que faire bien c’est faire le bien?
Est-ce que le qualitatif technique implique le qualitatif éthique? Et réciproquement?
Est-ce que le qualitatif esthétique importe? À qui? Pourquoi?
Est-ce que l’esthétiquement bien est techniquement bien ou éthiquement bien?
Les bien sont-il compatibles entre eux?
Sont-ils compatibles avec les biens?
Est-ce que se poser la question est une nécessité ?
Est-ce que se poser des questions est une nécessité?
Pourquoi ne pas prendre le monde comme un ensemble de réponses ?

Au lieu de penser un nouveau projet est-ce que je ne devrais pas faire quelque chose pour sauver le monde?
Est-ce qu’un nouveau projet peut sauver le monde ?
Le monde est-il en perdition?
Le monde est-il sauvable?
Faut-il sauver le monde?
L’humanité est-elle le monde?
Le monde ne se porterait-il pas mieux sans l’humanité?
Faut-il sauver l’humanité?

Suis-je la moins utile des parties d’un ensemble le moins utile des ensembles mais qui serait le seul à penser son inutilité.

Nouveau projet :

Off art est à l’art ce qu’Off Screen est à la photographie. Un glissement dans le positionnement qui consisterait à penser, avant de mettre en œuvre toute intention de création, de faire quelque chose que l’on accepterait comme moins dérisoire, moins futile, moins inutile, moins vaniteux, moins égocentrique, moins hypocrite, moins coloré, moins abscons, moins démagogique, moins populaire, moins élitiste, moins voyant, moins bruyant, moins éphémère, moins inoubliable…
Tous les moins se conjugueraient pour échapper au contenu convenu et calibré. Échapper à l’échappatoire aussi.

Mais additionner les moins, est-ce que ça construit une illusion plus solide et plus durable pour garder l’envie de faire, durer?

Off Art, est une esquive assumée dont la valeur ne peut pas dépendre de l’objet évité mais de la surenchère dans l’exigence, le référent de cette exigeance étant…

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The line in-between ideas

Jeudi 30 novembre 2006

It is not possible to patent ideas, it is because so many people could have the same ideas at the same time.

The two things that could make the difference are either : to materialize the idea, or the special line linking one’s ideas from the first to the last one. Something like the lines of finger prints.

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Reversed Concept Art (RCA)

Dimanche 26 novembre 2006

player: Florence Benayoun

To know if the “concept” is valuable by itself, we should try to produce the concept out of an existing piece of art. Preferably a good one!

From Marcel Duchamp’s Fontaine:
Put a trivial object on a sculpture base in a gallery, give it a metaphorical name and sign it.

From Picasso’s Guernica:
Make a painting about Guernica tragedy. Use black and white paint. Do it big enough to impress the viewer. Paint the light as a cut out surface. Cut everything you try to depict. Distribute eyes on the face were you find enough space. Put fingers at random at the end of what should be arms and legs…
And try to do it well…

Picasso Duchamp

Should I try with Piero Della Francesca, Michelangelo and Delacroix?

What can we think of that ?

1/ the concept don’t make the work.

2/ some works could have remained at the concept state.

3/ some concepts can be pieces of art if their statement constitutes their best possible achievement. Of course, this is a necessary, but not sufficient condition.

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Concept Art For Ever (CAFE)

Vendredi 24 novembre 2006

Player : Peet Thomsen (BlackBox Gallery, Copenhagen)

Peet asks me about the difference between « conceptual art » and « concept art »

Nothing to say, but an example of what could be « concept art » that « conceptual art » wouldn’t dare to be:

marble

Read on the Dump :
« Why not make a sculpture out of marble ? »

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Chez VW, le battement d’aile de coccinelle ne manque pas d’air

Mercredi 15 novembre 2006

Le mapping serait-il la mutation numérique de la métaphore ?

Les tropes s’attrapent par paire, de nos jours binaires ou de paires en pairs chacun trouve un compte plus ou moins bon, relativement satisfaisant, et certains termes que l’on pourrait traduire par transposition, plaquage, nappage, cartographie prennent un sens singulier et néanmoins délicieusement révélateur.

Nombre d’œuvres qu’on tague numériques fondent leur dimension poétique sur l’art du mapping. Il n’est pas question ici de technologie, mais de transposition, au sens rhétorique et musical.

Quand les chaînes causales rejoignent les associations poétiques, le mapping trouve une place attendue et confortable. Les faits se plaquent l’un sur l’autre sans que pour autant l’excitation esthétique opère.

Projet :

C’est ainsi que le spectateur, esclave et maître du spectacle, voit l’image ciller au rythme de ses paupières qui trahissent l’ennui comme l’excitation. Quand les phases béantes de cette intermittence vomissent le flot mal digéré de la télé. Le zapping piloté par le papillon dans sa cage qui de l’aile coupe le flux continu de la télécommande qui dit quand et comment l’image suffit. Le battement devient nombre et les programmes s’enchaînent en plans débridés. Le montage asservi, à rien, sinon à l’alea du libre cours du corps sans sens, à la rythmique physique, pertinente au-delà des signes en suspens. C’est ici la chaleur qui pilote le lépidoptère. Elle nous dit qu’ailleurs, à Sydney, le soleil faiblit. Lui qui se reflète sur les lunettes miroir d’une pin-up qui se gratte d’aise face à l’image en ligne d’un bellâtre qui luit, s’en fout car il pense que l’art est affaire de loto.
Le hasard a ses lois que l’art ne connait pas. Toujours.

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NoCArtiste No Comment Artist

Lundi 6 novembre 2006

Projet de carrière d’artiste

Au delà du Ready-Made Artist qui en a fini de traverser le XXème siècle, le No Comment Artist pourrait être celui qui présente les faits, assumant la désignation, non comme gesticulation dénonciatrice (montrer du doigt) mais comme geste ultime, désespéré, pour ne pas dire ce qui est criant.

Le NoCArtiste se satisfait d’extraire du monde ce qui mérite d’être rendu visible, sans adjuvant, sans excipient esthétique, et sans garantie que la médecine fasse son effet.
En cela, le No Comment Artist se rapproche du Placebo Artist, qui de l’hacktiviste au militant de la sociologie esthétique traite naturellement les maux qui disparaissent d’eux-mêmes et n’a que peu d’effet sur les maux durables.

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Start by the Ass

Samedi 28 octobre 2006

Projet de carrière d’artiste

Player : Florent di Bartolo

Is the Devil Curved? MB 95

Florent me fait part du fait que sur les sites qui recueillent des milliers (des millions) de vidéos, celles qui sont le plus souvent consultées sont celles dont l’image initiale représente une paire de fesses. L’exemple proposé est un extrait de Tango de Zbigniew Rybczynski qui commence par la scène où la fille se déshabille, extrait qui semble avoir un succès fou.

Si les modes de reconnaissance et de validation de l’image (sinon de l’art) induits par le réseau sont de cet ordre, le vote, construction par défaut d’une possible démocratie du jugement, il faut reconcevoir les motifs de la création.

L’idée est loin d’être neuve : Ingres, Boucher ou Delacroix l’avaient comprise, mais il conviendrait, au delà d’un truc de communication supposé ouvrir les âmes au sens profond de la création, d’imaginer des stratégies d’une vie, clefs en main, pour artistes en quête de raccourcis historiques.

Le projet en question est un « projet de carrière d’artiste ». Penser une œuvre est une chose, penser l’ensemble d’une « carrière » en est une autre : Certains choisissent une signature graphique (les bandes Buren), un trait formel (les gonflables métallisés de Koons) d’autres compressent les objets ou renversent le portrait, sans que la redondance et ou la réitération ne nuisent à la qualité de leur travail.

Le projet ici est de réaliser une carrière d’artiste dont toutes les œuvres commenceraient par une paire de fesses.

Reste à savoir si d’autres n’y ont pas déjà pensé…

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