Archive pour la catégorie ‘locative’

Last Life (reminder)

Mercredi 4 juin 2008

Last Life online
Un jeu en ligne, reality game, pour gagner sa vie :

Alors que les metavers persistent à nous proposer des substituts colorés à la grisaille de notre quotidien, que les jeux vidéo nous offrent un nombre de vies égal à notre capacité à réduire celle des autres, il me paraît urgent de rappeler que le temps réel que l’on passe à se forger une vie 3D, on ne le passe pas à reconstruire la notre à l’image de nos rêves.

Le Reality Show appliqué au jeu vidéo en ligne

LAST LIFE ! Enjoy It

Si les autres préfèrent votre réalité à la leur, vous avez gagné !

Chacun met en ligne une webcam qui filme une partie de sa vie, de son environnement ou du monde réel alentours.
Un modèle blanc de la ville constitue la surface d’affichage de ces cadres de vies qui sont placés dans l’espace tridimensionnel à la place équivalente à celle qu’il occupe dans le monde réel.

Le temps que d’autres passent à observer cette fenêtre sur notre vie, est du temps de leur vie qu’ils dédient à la notre. Ça fait autant de points d’intérêt à notre actif. Le gagnant n’est pas celui qui fait le plus de points d’intérêt mais celui qui atteint l’objectif de visibilité qu’il s’est fixé. On peut, par exemple, faire le pari de n’intéresser personne et, bien que présent dans l’espace « publique » ne faire l’objet d’aucune attention. Le jeu peut distinguer les participants des visiteurs. Les visiteurs ne peuvent qu’ajouter des points d’attention. Les participants perdent des points équivalant au temps qu’ils passent à regarder les autres plutôt qu’à agir sur le réel pour atteindre leur objectif.

Last Life est aussi le titre d’une oeuvre de Grégory Chatonsky : Last Life

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Touristic Democrazy

Mercredi 25 octobre 2006

Des lunettes d’observation du type de celles que l’on trouve sur les lieux touristiques pour observer le paysage. (Adaptation des lunettes de Cosmopolis : http://cosmopolis.info ?). Un peu comme celle que nous implanterons sur l’Arc de Triomphe à Paris.

A partir des données provenant des réseaux téléphoniques sans fil (variante GPS). Chacun déclare son numéro comme étant OUI ou NON. Selon sa localisation dans les cellules du réseau, un cercle correspondant semble recouvrir une partie du territoire correspondant observable depuis les lunettes. OUI en bleu et NON en rouge. On voit au long du jour les surfaces colorées augmenter et recouvrir progressivement le territoire. OUI et NON peuvent être remplacés par toute alternative binaire.

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Silence ! (spectacle)

Lundi 23 octobre 2006

witten : 6 octobre 2006

Ça se déroule dans une salle. Théâtre à l’italienne. Sur scène une pièce se joue. Un classique, (Romeo et Juliette ?), il faut faire dans l’énorme. Que la référence se voie. Elle se voit car on ne l’entend pas. En effet les acteurs jouent, en costume, et on n’entend pas le texte. Tout se passe comme si le son était coupé.

Une image un peu floue, sous exposée, de mauvaise qualité, occupe le fond de scène. Un visage, très près de l’objectif qui semble provenir d’une camera de téléphone portable.

Dans la salle, on entend la voix correspondant à l’image. Cette conversation téléphonique interfère avec là scène. Parfois des convergences. Le plus souvent les deux propos, téléphonique et théâtrale, s’ignorent. Dans la salle le public tente d’écouter. Quoiqu’un peu gêné.

En effet, parmi le public il semblerait que certains spectateurs téléphonent, en murmurant, prétendant ne pas déranger. D’autres peut-être leur touchent l’épaule parfois comme pour dire : « taisez-vous, on veut suivre ». Il faut un peu de temps pour comprendre que l’image sur scène est celle de ces spectateurs qui semblent penser que le spectacle de leur vie devient une urgence, comparé au spectacle de la pièce, urgence qu’involontairement ils partagent avec le public, l’autre.

Dans différents lieux, au même moment, au café, dans la rue, dans un appartement un peu désuet, les interlocuteurs, pendant toute la durée du spectacle, alimentent une conversation de moins en moins décousue… c’est l’histoire de ce moment qui s’écrit sur scène.

Le spectacle ne vient pas que de la salle. Le public peut aussi être invité dans les lieux d’où l’on parle aux spectateurs indélicats.

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