written: 28 décembre 2006
Il est une catégorie d’œuvres* de la production actuelle qui trouve aisément sa place aussi bien en couverture de magazines que dans les salons de bon goût aux dimensions respectables. Le plus souvent, ces oeuvres conjuguent élégamment une proportion équivalente de tradition et de modernisme. Le principe alchimique appliqué est connu, même des profanes, et la nouvelle tendance de sculpture animalière est de cet ordre. On reprend ce qui a fait le succès du genre, au dix-neuvième siècle, et on le traite avec couleurs et matériaux qui opèrent un glissement stylistique nécessaire et suffisant. L’objet d’art rejoint dans son apparence l’objet de design et constitue par la même une provocation de bon goût, consensuelle.
Les procédures alchimico-artistiques qui convertissent une matière vulgaire en or sont multiples et l’on pourrait en dresser le catalogue. Les Pop artistes et les Nouveaux Réalistes réussirent en leur temps à faire de leur signature formelle un début d’étude taxinomique: compression, expansion, accumulation, changement d’échelle, changement de matériau, fragmentation, découpage, explosion… là où Marcel avait réussit avec le déplacement et la désignation.
À la manière de Cyrano qui, plutôt que de s’offusquer de la critique touchant à son appendice nasal, choisit d’en rajouter, je propose des mutations alchimiques plus radicales:
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