On a beau vouloir faire de grandes choses, on en est pas moins conscient de la valeur des actes infinitésimaux et de leur puissance symbolique inversement proportionnelle à la quantité d’air déplacée.
Chaque errance écrit ainsi la vacuité dans la matière dynamique du présent.
Le vol erratique de la mouche ne saurait échapper à nos capactité de capture en ces temps attentifs, pour le meilleur et pour le pire.
Capter indéfiniment ces errements est une forme moderne de la vanité.
Prendre en compte non seulement le déplacement de l’insecte mais aussi les mouvements du système dans lequel il évolue, la rotation de la terre, sa trajectoire par rapport au soleil, le mouvement de celui-ci vers Vega, le glissement du système dans la galaxie et de la Voie lactée dans l’amas galactique.
L’ensemble constitue une ligne qui se dessine, pour peu qu’elle laisse une trace, dans l’immensité relative de ces itinérances spatiotemporelles… dont l’impact peut infiltrer le Guiness Book of Records au chapître : L’inframince le plus grand du monde.