Archive pour la catégorie ‘fan art’

Inside Out

Dimanche 11 mars 2007

Inside Out

Dans la texture urbaine, les zones de passage entre public et privé, individuel et collectif, intérieur et extérieur sont rarement dénuées d’ambiguïté. La ville est le résultat de cet équilibre instable.
Le projet consiste à matérialiser ces débordements en un territoire à la texture fluide. Partant de l’encadrement des fenêtres d’un immeuble, des tubes textiles rectangulaires prolongent dans la rue les volumes supposés intérieurs. Ces tubes sont maintenus en suspension dans l’espace urbain par la pression de souffleries puissantes. Ils vibrent à ce vent de synthèse comme soumis au vertige d’un statut illégitime, usurpation insouciante de l’espace public.

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Soul Sucker

Dimanche 12 novembre 2006

Black Hole evolution
Installation interactive

Dans le projet Black Hole la surface noire aspire physiquement le spectateur. Dans Soul Sucker Une seconde ouverture juxtaposée, de même dimension, nous donne à voir notre image devenue particules de poussières aspirées par l’image absente.

Soul Sucker

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Black Hole

Mercredi 8 novembre 2006

Installation, vent

Dans une période où la sensation redevient une valeur acceptée par le monde de l’art, James Turrell, Anish Kapoor, Olafur Eliasson, on peut, dans le même esprit, penser que les artistes du vent (Fan Addicts, cf. plus bas) pourraient travailler l’intensité par le vide. De Klein à Turrell, on a cherché à créer une véritable aspiration de l’âme par forfait de la rétine (on ne parlera jamais assez du retour du rétinien dans la période contemporaine). Assumons la littéralité du propos, et après l’immersif promulguons l’aspiration, supposée pleine de nos espoirs et de nos doutes.
La surface affectée est au travail de Turrell ce que la fenêtre est au tableau de la Renaissance.
Il s’agit d’un trou, donnant sur un espace noir, sans reflet, absorbant la totalité de la lumière. Quand on passe devant on est comme physiquement happé par le vide d’air entretenu à l’intérieur. Le dispositif oblige à se tenir à distance, et là, seul un rectangle noir semble collé à la surface du mur. La minceur de ce dernier pourrait donner l’impression de l’épaisseur d’une toile tendue sur un châssis à la perspective inversée.

Black Hole

Mais là, pour le marchand, c’est dur de vendre du vent, et plus encore quand l’œuvre prend, en lumière et en air, plus qu’elle ne donne

Et pour le Fan Addict, il se pourrait que ce soit la présence visuelle de l’hélice qui manque. Si création il y a.

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Fan Addict

Mercredi 8 novembre 2006

Projet de carrière d’artiste

Player : we-make-money-not-art.com, Manuel Braun

Fan Addict

Il est symptomatique de voir comment certains objets prennent une place symbolique renouvelée dans le champ de la création interactive. Le ventilateur constitue un de ces objets qui font maintenant partie de la panoplie de l’artiste « émergent ». Et ceci n’est probablement pas sans raison. On n’en finit plus de dire que notre interaction avec le monde est multi-sensorielle, kinésthésique, que l’art devrait s’exercer sur des sens jusqu’alors trop ignorés de la rhétorique plastique.

Contrairement au générateur de parfum et aux sources de chaleur, le ventilateur est très réactif. Il touche l’ensemble du corps. Il représente définitivement l’immatériel réifié. C’est clairement, de l’ensemble des media, le seul qui décoiffe vraiment.

Il est intéressant de constater qu’une des œuvres emblématiques des débuts artistiques de l’interactivité soit « La Plume » d’Edmond Couchot et Michel Bret et Marie-Hélène Tramus. Là, c’est le public qui souffle et l’image qui bouge. C’est un juste retour des choses que dans une pièce comme Blow Up de Scott Snibbe (2005), le public soit enfin physiquement touché par l’œuvre, avant que le phénomène ne s’étende, multipliant transitions et passerelles entre espace physique et espace physique (après espace physique et représentation). Vers une esthétique du vent ?

En architecture, les murs ont été progressivement remplacés par le verre, par l’image, et bientôt par le vent (déjà les murs d’air des salles d’opération des hôpitaux modernes…).

Bref j’imagine avec intérêt que nous voyions venir des artistes qui décident une fois pour toute que leur œuvre ne sentira pas la térébenthine, ne produira pas d’image, et ne cherchera pas à juxtaposer parapluies et machines à coudre mais produira du vent, savamment maîtrisé ou habilement libéré, sans que cet oeuvre soit le moins du monde considéré comme inconsistant.

Fan Addict

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