Même si elles témoignent d’un processus relativement continu bien qu’apparemment chaotique, les mutations telluriques de l’art au 20ème siècle sont marquées par des moments d’irruption dont chacun correspond à la remise en cause plus ou moins radicale d’un ou plusieurs acquis esthétiques. C’est ainsi que se déplacent les frontières d’un espace de liberté que l’artiste semble vouloir élargir, probablement plus par soucis d’y trouver un terrain constructible que par revendication corporative.
A chacun des ces moments d’émergences correspond un questionnement. Le produit reste en effet souvent au stade la question/remise en cause, témoignant plutôt que profitant totalement de liberté nouvellement acquise, ce qui sera le privilège des suiveurs qui s’engouffrent promptement dans la brèche. Ce sont en effet les médias de communication de masse, presse, publicité, télévision, qui récupèrent cette liberté, n’en conservant le plus souvent que les traits qui vaudraient ailleurs pour signature, plus que la dimension questionnante voire provocatrice.
Picasso, Duchamp, Mondrian, Pollock, Warhol, Buren, Kosuth…
Deux questions à l’origine du projet:
Que donnerait leur action transposée, formellement, dans un contexte qui change totalement la donne physique, et esthétique ?
Quel serait l’équivalent non plus formel mais esthétique de chacun de ces questionnements ?
Le Projet :
Il consiste à transposer dans l’univers de la réalité virtuelle le travail d’un artiste. Il s’agit en fait d’une double transposition, formelle et esthétique. Ce sera l’occasion d’interroger les propriétés des espaces de substitutions dans leur capacité à absorber ou rejeter le questionnement artistique dans ses variations historiques.
[...] « L’Art sans gravité [...]
[...] Première tentative de Virtually Revisited Art. [...]