Archive pour la catégorie ‘interactive staging’

Audience and Liminal Art

Samedi 17 février 2007

Players : Couvent des Récollets, Université Européenne de la Recherche, Natan Karczmar, Jean-Pierre Faye, Fred Forest, Sophie Lavaud et tous les présents

Recollets

Nous avons l’habitude de considérer que c’est le public qui choisi son spectacle et que c’est la qualité de ce spectacle qui définit le public dont la première qualité est le nombre. Je propose d’inverser la proposition après avoir testé les vertus de ce renversement.
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Dildomatic Opera

Vendredi 26 janvier 2007

Players: Dorkbot, galerie Ars Longa, David Steinberg, Joëlle Bitton, artistes
Dilodomatic Opera

Découvrant les arcanes nostalgiques du “circuit bending” il m’apparaît immédiatement qu’ici la pulsion sadique se détourne de son objet véritable. La trituration contre nature de jeux d’enfant ; la tentative de convertir sons, notes et voix en bégaiements, hurlements, éructations, et autres borborygmes électroniques me fait penser que cette acharnement compulsif ne s’adresse pas à son véritable destinataire.

J’ai eu l’occasion de dire que le référent absolu de l’interaction était le dialogue dont les formes extrêmes sont: faire l’amour et faire la guerre. Pour “interesser“ le Jeu, il faut incarner l’interaction.
L’art étant parfois une forme d’onanisme, narcissique et désespéré, je propose une performance qui place le corps au centre de la manipulation.

Sur scène, une femme, ou un homme, nu, s’efforce avec l’enthousiasme que donne le plaisir extrême teinté de désespoir, de tirer le maximum d’un godemichet modifié. De l’objet jaillissent des câbles qui suggèrent que la vibration qu’il produit est immédiatement traduite en hauteur et intensité du son qui accompagne les gestes et la progression du sujet. La voix de ce dernier, hésitant entre la cantatrice proche de l’extase et le ténor touchant au but, se mêle aux sonorités instrumentales, puissantes et déroutantes, du godemichet en action.

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Pour qui sont ces serpents

Lundi 23 octobre 2006

Pour qui sont ces serpents?

(spectacle)

written : 15 octobre 2006

Sur scène les acteurs. Ils apparaissent à contre jour, en silhouette. Le fond de scène est un écran. Du plafond pendent des formes allongées et souples dont la silhouette évoque, dans ses mouvements, celle des serpents.

Dans la salle, parmi le public, certains manipulent de petits dispositifs. Téléphone, PDA. Eux savent que l’image projetée en fond de scène est celle vue par la caméra, œil de serpent, qu’ils pilotent, et qui filme à la demande les acteurs, parfois en gros plan, depuis leur face éclairée. Les images se succèdent sur scène, comme mixées en temps réel. Depuis la régie, le montage se fait en fonction des prises de vues guidées par les spectateurs, qui veulent en voir, en savoir plus, de plus près. Parmi les acteurs, les caméras/serpents constituent une menace scopique permanente, témoignant d’une surexposition de l’acteur, créant une proximité que le théâtre refuse. Les regards-camera de l’acteur trahissent simultanément : l’angoisse d’être vu, la crainte d’être ignoré, le contact les yeux dans les yeux, avec LE spectateur.

Le paradoxe vient aussi qu’alors qu’ils partagent l’espace de la salle, le spectateur pourrait se trouver à regarder l’acteur sur l’écran alors que le public voit son image sur scène partiellement masquée par sa silhouette en action.

L’interface de pilotage des cameras contient un écran tactile qui montre l’image vue par la camera et les deux zones d’interaction : pouce gauche : montée et descente de la camera, pouce droit : rotation horizontale (panoramique). Un bouton peut être dédié au zoom.

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Silence ! (spectacle)

Lundi 23 octobre 2006

witten : 6 octobre 2006

Ça se déroule dans une salle. Théâtre à l’italienne. Sur scène une pièce se joue. Un classique, (Romeo et Juliette ?), il faut faire dans l’énorme. Que la référence se voie. Elle se voit car on ne l’entend pas. En effet les acteurs jouent, en costume, et on n’entend pas le texte. Tout se passe comme si le son était coupé.

Une image un peu floue, sous exposée, de mauvaise qualité, occupe le fond de scène. Un visage, très près de l’objectif qui semble provenir d’une camera de téléphone portable.

Dans la salle, on entend la voix correspondant à l’image. Cette conversation téléphonique interfère avec là scène. Parfois des convergences. Le plus souvent les deux propos, téléphonique et théâtrale, s’ignorent. Dans la salle le public tente d’écouter. Quoiqu’un peu gêné.

En effet, parmi le public il semblerait que certains spectateurs téléphonent, en murmurant, prétendant ne pas déranger. D’autres peut-être leur touchent l’épaule parfois comme pour dire : « taisez-vous, on veut suivre ». Il faut un peu de temps pour comprendre que l’image sur scène est celle de ces spectateurs qui semblent penser que le spectacle de leur vie devient une urgence, comparé au spectacle de la pièce, urgence qu’involontairement ils partagent avec le public, l’autre.

Dans différents lieux, au même moment, au café, dans la rue, dans un appartement un peu désuet, les interlocuteurs, pendant toute la durée du spectacle, alimentent une conversation de moins en moins décousue… c’est l’histoire de ce moment qui s’écrit sur scène.

Le spectacle ne vient pas que de la salle. Le public peut aussi être invité dans les lieux d’où l’on parle aux spectateurs indélicats.

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