Pourfendeurs de champs

Effet d’optique

Puisque l’on peut suivre sans effort les dérives du regard sur l’image, imaginons une forme déviante de la stéréoscopie, supposée rendre «solide» le regard, construisant un espace pervers, de l’ordre de ceux qui se confondent en effets de plaisir, dans lequel la distance relative augmente avec l’intensité du regard sur la chose.

Plus tu m’intéresses, plus tu me sembles loin.

L’objet du désir, convu plus que convoité, sans dégradation linéaire – réduction perspective de la taille – s’éloigne du regardeur, voyeur mal vu de la scène. Ce n’est pas ici le transtrav («effet Husum» disent les exégètes de l’optique cinéphilique contre-nature) de gaie mémoire, mais le trouble définitif du sens en dérive, de l’inassouvi enfin hors d’atteinte.

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Un commentaire sur “Pourfendeurs de champs”

  1. [...] Dans le droit fil des projets dumpées qui évitent le sujet photographié pour s’intéresser à ce qui se trouve immédiatement à côté (Off Screen, 45° Left), aux propositions qui négligent les concepts énoncés pour s’intéresser à ce qui les relient (The LIne Inbetween ideas) , à celles qui floutent ce que l’on regarde pour n’en donner à voir que la périphérie (Pourfendeurs de champs), cette proposition entre dans la catégorie des pratiques liminales qui cherchent, un rien au-delà et en deçà , ce qui pourrait constituer la vraie nature des choses. [...]

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